Les mutations industrielles et leur implication en matière d’emplois doivent être maîtrisées. La FCE-CFDT entend relever ces défis. Elle a développé ses propositions et pistes d’actions concrètes lors de rencontres avec plusieurs responsables patronaux de branches ou d’entreprises.
Pour la FCE-CFDT, il est urgent de définir des mesures pour soutenir l’activité économique et relancer la croissance.
Au niveau syndical, nous avons proposé aux chambres patronales de réunir les commissions paritaires nationales de l’emploi. Nous voulons évaluer l’impact de la crise économique et financière sur la compétitivité des entreprises et leurs conséquences sociales.
Nous avons également proposé de mettre en place une instance de veille paritaire. Elle visera à anticiper les effets de la crise et dégager des perspectives. L’objectif est de promouvoir les logiques de filières pour optimiser l’efficacité économique et sociale des politiques sectorielles.
Pour cela renforcer le dialogue social est essentiel. C’est un outil au service de la défense de l’emploi. Il doit permettre le maintien et la progression du pouvoir d’achat des salariés.
C’est dans ce cadre, que la FCE-CFDT mobilise l’ensemble de ses ressources. Elle entend peser sur tous les fronts revendicatifs, du niveau international au local.
Notre projet européen sur les politiques industrielles et le dialogue social y contribue. En juin 2009 à Strasbourg, nous organisons un colloque qui en sera le point d’orgue. Cet événement rendra plus visible notre engagement pour l’emploi et pour la relance de politiques industrielles.
Dans le contexte actuel de globalisation et, face à la crise économique mondiale, l’emploi industriel ne cesse de régresser. La définition de nouvelles politiques industrielles à l’échelle européenne s’impose. C’est un facteur essentiel de la poursuite d’un développement économique et social équilibré de l’Europe.
La France est soumise à de fortes pertes d’emplois industriels et à une croissance atone. Ses engagements pour la recherche et l’innovation risquent d’être fortement perturbés dans ce contexte. , Le développement de politiques industrielles au service de l’emploi et du développement durable constitue un enjeu pour l’avenir.
Le paquet « énergie/climat » a été adopté fin décembre au niveau européen. Le Grenelle 1 de l’environnement l’a été aussi en France. Pour l’industrie, les changements à venir constituent des défis technologiques, économiques, environnementaux et sociaux. L’Etat doit prendre la mesure de ces enjeux. Son rôle est de faciliter les transitions et préparer au mieux, les évolutions à attendre dans l’industrie.
Les restructurations auxquelles les entreprises et les salariés font et devront faire face sont à inscrire dans cette problématique. Anticiper les chocs sur les bassins d’emplois et améliorer la qualité des relations entre les différents acteurs sociaux (fonctions décentralisées de l’Etat, employeurs, donneurs d’ordre et sous-traitants, organisations syndicales, ONG …). Là sont les clés d’une contribution majeure à la définition d’une nouvelle dynamique pour une politique industrielle efficace et productive.
Quarante sept industriels européens ont lancé un appel à l’aide urgent aux Etats. De son côté l’Europe a préparé un plan de relance de plusieurs milliards d’euros. Dans ce contexte, comment associer à une relance de la croissance, des emplois industriels plus nombreux et répondant aux besoins des entreprises ? Comment redéfinir les outils de stimulation européens d’investissements dans le capital humain ?
En France, le chômage est repassé au dessus de la barre des deux millions. Les annonces de fermetures provisoires ou définitives se multiplient. Des marques emblématiques sont malmenées (Moutarde Maille, Camif, etc,..). Un colossal pourvoyeur d’emplois est directement touché : le secteur de l’automobile. La liste est longue des entreprises sous-traitantes directement impactées par le ralentissement de l’activité économique. Pour notre champ fédéral, la plasturgie, le verre, le caoutchouc et la chimie sont les secteurs les plus touchés. De nombreux emplois sont ainsi menacés sur tout le territoire national.
L’urgence de la situation actuelle nous impose d’agir vite. Nous devons soutenir concrètement nos équipes et nos syndicats, pour la défense de l’intérêt des salariés. Un dispositif de gestion de la crise est mis en place. Il contribu era à relever ces défis pour l’emploi industriel.