La croissance économique d’un pays se définit comme une progression de sa production nationale sur une longue période. Elle se mesure par l’augmentation du produit intérieur brut (PIB) en pourcentage par habitant. Elle se construit de manière extensive par l’augmentation des outils de production et de manière intensive par l’augmentation de la productivité.
Mais depuis les années 70, il est de notoriété que la croissance ne fait pas le bonheur de tous et génère aussi de nombreuses inégalités. La hausse du PIB n’entraîne pas mécaniquement une hausse du bien-être ressenti par les citoyens.
D’où l’émergence d’une demande de plus en plus forte d’élaboration de nouveaux indicateurs à même de renseigner sur les évolutions de nos sociétés au regard des impératifs qu’implique l’avènement du développement durable.
Mais certains prônent la décroissance. Avec elle, il s’agirait de sortir d’une société phagocytée par une économie n’ayant pour objectif que la croissance pour la croissance basée sur la consommation. Celle-ci, érigée en dogme, conduit à la paupérisation psychologique.
La société se trouve confrontée à un profond dilemme. Résister à la croissance équivaut à risquer un effondrement économique et social. Poursuivre celle-ci sans répit conduit à mettre en danger les écosystèmes dont dépend notre survie à long terme.
La logique serait de faire croître la production pour satisfaire des besoins constatés, plutôt que de justifier une croissance à l’infini de la consommation.
La croissance durable reste, à ce jour, la seule opportunité pour que l’économie redistribue les richesses autrement. Pour cela, trois fondamentaux sont à respecter :
La création d’un environnement plus propre et plus sain. Aujourd’hui, les choix de vie et les exigences des citoyens obligent les pays et les régions à devenir plus attractifs.
L’investissement dans la recherche et développement est une autre clé essentielle. L’idée ici est que la recherche dans la santé, les technologies de l’information et communication, l’énergie et les technologies environnementales contribuent à régler certains problèmes sociaux et environnementaux.
La troisième clé sera une nouvelle révolution industrielle et énergétique qui répondra à ces attentes et contribuera ainsi à développer de nouveaux emplois.
Agir pour construire un nouveau modèle de croissance, au service de l’humanité, n’ayant pas pour dogme la seule rentabilité, devient un enjeu majeur.