Retour sur le colloque interfédéral, organisé le 6 février dernier à Paris, sur l’avenir de l’industrie automobile en France et en Europe, qui aura rassemblé pas loin de 400 personnes.
Une première que ce rassemblement organisé par trois des fédérations de la CFDT (Chimie Energie, Mines Métallurgie, Habillement Cuir Textile) sur l’avenir de l’industrie automobile en France et en Europe. Près de 400 personnes en tout, ce 6 février, à la Maison de la Mutualité, à Paris. Certaines issues des entreprises donneuses d’ordres que sont les constructeurs automobiles, d’autres issues des entreprises sous-traitantes. Toutes ont débattu des questions qui se posent quant à l’avenir du secteur, et quant aux rapports entre donneurs d’ordres et sous-traitants.
Le cabinet d’expertise Syndex a ouvert la journée en brossant l’état des lieux de la filière automobile. Une photographie qui a souligné tout le poids que représente la construction automobile européenne sur le marché aujourd’hui mondialisé, mais qui a aussi fait le constat du recul des constructeurs français. Le tableau s’est précisé par la mise en exergue des défis qui se posent pour l’avenir, comme l’impact environnemental ou bien l’exigence de recycler les produits.
Les équipes syndicales, notamment celles de Trelleborg et de Vistéon qui intervenaient lors de la première table ronde, ont complété cet état des lieux. Une occasion de faire le point sur la relative absence de relations entre les équipes syndicales issues de fédérations CFDT différentes, mais aussi sur la précarité des salariés des entreprises sous-traitantes de second ou troisième rang.
La seconde table ronde, à laquelle participaient des représentants patronaux, un représentant du ministère de l’Industrie, et Marcel Grignard de la confédération, a permis de débattre des enjeux qui se posent à toute la filière : l’évolution nécessaire des emplois et l’émergence de nouveaux métiers, notamment. Aussi, c’est sans surprise que les interventions ont été nombreuses à dire l’importance de mettre en place une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, et non un simple accompagnement de plans sociaux.
Patrick Pierron a conclu le colloque en mettant l’accent sur la nécessité de poursuivre le travail engagé. Au niveau fédéral bien entendu, mais surtout au niveau des territoires avec les syndicats des différentes fédérations concernées.
