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Quel avenir pour la chimie en Rhône-Alpes ?

L’avenir de la chimie n’est pas une préoccupation récente de la FCE-CFDT. En 1982, la FCE-CFDT avait mené une réflexion, notamment en Rhône-Alpes...

L’avenir de la chimie n’est pas une préoccupation récente de la FCE-CFDT. En 1982, la FCE-CFDT avait mené une réflexion, notamment en Rhône-Alpes, afin de faire des propositions industrielles et stratégiques de rapprochement d’entreprises, de développement, d’investissements, etc.

Aujourd’hui, c’est un groupe de travail mis en place par la FCE qui mène une réflexion sur l’avenir des industries chimiques en France et en Europe. Mais la réflexion nationale doit de toute évidence être reliée à des connexions locales et territoriales. C’est pourquoi la FCE a choisi de décentraliser cette réflexion dans ses comités territoriaux de branche. Une quinzaine de militants, issus des 3 syndicats Chimie énergie rhônalpins, se sont déjà réunis à Grenoble le 25 novembre 2004. Et une prochaine réunion est d’ores et déjà programmée le 7 février 2005.

La chimie, c’est 240 000 emplois directs en France (dont 35 000 en Rhône-Alpes), éclatés dans plus de 250 entreprises pour seulement une dizaine de grands groupes. L’industrie chimique est de plus en plus atomisée. L’exemple de Rhodia en Rhône-Alpes est à cet égard significatif. Les sites chimiques de Pont-de-Claix, de Roussillon en Isère, et de Saint-Fons dans le Rhône, constitués de sociétés uniques ou presque, sont devenus des plates-formes chimiques comportant jusqu’à une quinzaine d’opérateurs indépendants. Et tout cela bien sûr avec nombre de suppressions d’emplois.

Comme l’avenir de la chimie française, l’avenir de la chimie rhônalpine est menacé, le tissu industriel local fragilisé, et des milliers d’emplois sont en jeu. S’ajoutent à cela les prises de position de certains élus municipaux ou régionaux pas toujours favorables à la chimie.

Pour impulser une dynamique en Rhône-Alpes, la fédération, ses syndicats, l’Union régionale interprofessionnelle et le Conseil économique et social régional (CESR) doivent mener une réflexion conjointe. La méthode qu’a suivie le CESR dans le textile et l’habillement, comme dans la mécanique, peut servir d’exemple. Une réflexion opérationnelle, en particulier, doit s’engager pour analyser les filières d’activités présentes en Rhône-Alpes, les imbrications des entreprises sur les plates-formes, et les répercussions sur l’aménagement du territoire et l’emploi local (dont la sous-traitance et les emplois induits). Enfin, dans le cadre de la campagne fédérale pour l’emploi, différentes actions impliquant tous les acteurs de la chimie régionale (chambre patronale, organisations syndicales, élus locaux…) pourraient être menées, avec présentation de solutions alternatives.

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