La 5e édition de l’université de la protection sociale des branches professionnelles s’est déroulée du 5 au 6 septembre 2019.

Le monde du travail évolue, et les salariés ne feront plus carrière dans une même entreprise. La question sur le rôle de la branche professionnelle s’est clairement posée dans un monde où les gens cherchent la flexibilité à tous les niveaux, même en matière de protection sociale.

Les sujets abordés sont multiples. Le progrès et l’évolution technologiques permettent des innovations en matière de prise en charge des pathologies. Cela a un coût. Les personnes vivent plus longtemps. En 2016, la France a recensé 21 000 centenaires. Il y a la question de la retraite, mais également la prise en charge en matière de santé.

Le gouvernement a annoncé, en septembre 2018, sa stratégie nationale de santé, « Ma Santé 2022 », comportant 4 axes de travail dont la prévention, la lutte contre l’inégalité sociale, la garantie et la pertinence des soins, ainsi que l’innovation pour transformer le système de santé. Cela conduit à réfléchir au système durable de solidarité entre actifs et retraités en matière de couverture santé que les branches pourraient- bâtir ? Quel financement de la complémentaire santé et quelle est la conséquence du décret 2017 sur la loi Evin concernant le tarif des cotisations au-delà de la 
3e année après le départ à la retraite ? 

La discussion a aussi porté sur le 100 % santé et les délais pour la mise en conformité des accords sur la complémentaire santé. La perte d’autonomie et la dépendance, des sujets moins médiatisés que la retraite, mais aussi importants, faisaient partie des échanges durant cette université. Avec le vieillissement de la population, il est urgent de se pencher sur cette problématique, sa prise en charge, et la place des salariés aidants.

Le sujet ne manque pas pour les branches professionnelles. Pour la FCE-CFDT, la protection sociale a toute sa place dans les négociations de branche pour construire un socle et maintenir le principe de mutualisation entre des petites entreprises et des grands groupes du secteur. Cela est une nécessité dans l’ère du rapprochement des branches.?