La loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) est votée chaque année, et celle de 2021 apporte quelques nouveautés. L’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) de 2020 a été rectifié, avec une enveloppe de dépenses fortement augmentée de 12,5 milliards d’euros supplémentaires. L’ONDAM 2021 est estimé à 225,4 milliards d’euros incluant les mesures Covid et Ségur de la santé.
Parmi les différentes mesures votées dans la LFSS 2021, une contribution exceptionnelle, la taxe Covid, est demandée aux organismes complémentaires. Cette taxe sera prélevée en 2021 et 2022 sur l’assiette de 2020 et 2021, respectivement à hauteur de 2,6% et de 1,3% de l’ensemble des cotisations de l’assurance complémentaire. Cela devra apporter 1 milliard d’euros en 2021 et 500 millions d’euros en 2022. Le montant est important, mais cela reste peu élevé par rapport à l’enveloppe de dépenses à financer.
C’est une mesure de solidarité nationale nécessaire, compte tenu de la crise actuelle. Néanmoins, certains organismes complémentaires seraient tentés de répercuter cela sur leurs tarifs. Il faut rester vigilent dans les commissions de suivi ou de paritaires de gestion dans les entreprises, et au niveau de la branche. Il faut absolument demander aux assureurs complémentaires de justifier toute augmentation de cotisations et bien étudier les frais de gestion. Il est important de rappeler que les confinements successifs ont entraîné des baisses de consultations et de soins. Cela a aussi pour effet de diminuer les prestations par les organismes complémentaires.
Bien gérer les complémentaires santé, c’est aussi contribuer au pouvoir d’achat des salariés. Le régime complémentaire est cofinancé par l’employeur et les salariés. La FCE-CFDT invite ses militantes et militants à s’impliquer pleinement sur ce sujet et à ne pas laisser l’employeur comme seul interlocuteur des courtiers ou assureurs.