Le projet 2003 – 2007 entérine le recentrage d’EDF sur le marché européen. C’est donc bien la stratégie coûteuse et aléatoire d’acquisition internationale qui est abandonnée, stratégie que nous dénonçons depuis plusieurs années. Dont acte !

Le projet n’en demeure pas moins incomplet et contradictoire.

INCOMPLET :

Le projet 2003 – 2007 s’apparente plus à une opération de marketing interne et externe qu’à un projet global d’entreprise qui devrait intégrer de façon équilibrée :

– L’industrie et l’économie ;

– Le service public et le développement durable.

CONTRADICTOIRE :

– Il y a trois ans, la stratégie affichée d’EDF était : « en 2005, 50% du chiffre d’affaires hors électricité en France ».

Aujourd’hui, l’objectif est de 80 % du C A en France, 20 % en Europe et 5 % dans le monde.

– Contradictoire entre l’affichage d’une « dynamique de l’intérêt général » avec la réalité, c’est à dire : des fermetures de points d’accueil et la course à l’externalisation de certains métiers.

– Contradictoire entre la présentation d’un groupe intégré avec la réalité des directives européennes qui imposent la séparation des activités de production et de fourniture d’une part, avec les activités de transport et de distribution d’autre part.

L’ouverture de capital serait-elle nécessaire ? POUR QUI, POURQUOI ?

– Financer les engagements liés aux erreurs stratégiques ?

– Financer, à terme, le renouvellement du parc de production ?

Pour si séduisant qu’il puisse paraître, le projet 2003 – 2007 relève du virtuel. Le manque de confiance des agents dans le management de l’entreprise, les contradictions entre les discours et les actes en sont la démonstration.

La FCE-CFDT rappelle son exigence d’un autre projet partagé par tous les acteurs (consommateurs, élus, salariés) et réaffirme son opposition à l’ouverture du capital d’EDF.

Contacts : Mireille TOUX : 06 80 66 28 97
Christophe QUAREZ : 06 24 27 30 63