Notre planète traverse depuis des mois une crise sanitaire aux conséquences humaines dramatiques et aux conséquences économiques et sociales inquiétantes pour l’avenir. Alors que l’espoir de sortir de cette crise sanitaire augmente au fur et à mesure que le nombre de personnes vaccinées progresse, il devient urgent de s’organiser collectivement pour relever les enjeux de cette sortie de crise.
En Europe et en France, les mesures prisent pour le soutien massif à l’économie et aux entreprises et le financement de l’activité partielle contribuent encore aujourd’hui à maintenir des activités et des emplois, à permettre de passer une période très compliquée. Ces différentes mesures n’ont bien sûr pas vocation à durer dans le temps, alors que la sortie de crise ne se traduira pas par une reprise économique et sociale immédiate dans tous les territoires et dans toutes les filières d’activités.
Il faut donc dès maintenant préparer l’après et réussir une transition qui réponde à la fois à l’urgence des situations, tout en préparant l’avenir sur le long terme. Il est impératif de ne pas supprimer brutalement les mesures actuelles de soutien, mais de les flécher vers celles et ceux qui en auront besoin, les entreprises, les salariés en fonction de leur réalité. Cette fois encore, le dialogue social doit être l’instrument de la réussite de cette transition. A tous les niveaux, dans les territoires en identifiant les besoins en compétences et favorisant les reconversions professionnelles. C’est une réalité aussi pour les branches professionnelles et les entreprises où les équipes de la FCE-CFDT poursuivent leur mobilisation pour défendre l’emploi, notamment celui des jeunes, qui payent un lourd tribut à cette crise sanitaire. Tous les dispositifs pour éviter les licenciements doivent être débattus et activés au sein des instances représentatives du personnel : activité partielle longue durée, Transco, formations…
Pour la FCE-CFDT, la reprise doit aussi être un accélérateur de la transition écologique, d’une transition juste qui crée de nouveaux emplois, en transforme d’autres, mais ne laisse personne sur le bord du chemin. Les partenaires sociaux ont toute légitimité et une grande responsabilité pour faire de cette sortie de crise une opportunité pour un monde d’après plus solidaire et économiquement performant. La question des salaires et de la rémunération globale doit aussi être au cœur de cette transition. Bon nombre des salariés exerçant des métiers indispensables à notre vie quotidienne et à la société méritent une juste reconnaissance et un salaire décent.