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Précaution de principe… ou principe de précaution ?

Récemment, les polémiques suscitées par la gestion par l’Etat de la pandémie de la grippe A, sont venues jeter le trouble sur la nécessité de mettre en application le principe de précaution

Récemment, les polémiques suscitées par la gestion par l’Etat de la pandémie de la grippe A, sont venues jeter le trouble sur la nécessité de mettre en application le principe de précaution. Cette notion a émergé en 1972 à la conférence mondiale sur l’environnement de Stockholm avant d’être plus généralement admise lors du sommet de la terre à Rio de Janeiro vingt ans plus tard, en 1992.

En Europe et plus particulièrement en France, cette nouvelle approche politique d’anticipation du risque s’est imposée au début des années 2000. Elle a conduit le législateur français à l’intégrer dans la constitution en 2005, lui conférant ainsi une valeur juridique.

Cependant, quelles que soient les précautions envisagées face à un risque potentiel, les uns crient au scandale, les autres mettent en avant le risque de leur perte de compétitivité. Certains avis « soit-disant éclairés » utilisent arguments et arguties pour finalement dire que leur responsabilité propre ne pourrait être engagée en cas de dommages futurs… qu’ils soient économiques, environnementaux, sanitaires ou sociaux ! La médiatisation accentue ces avis et commentaires venant, au bout du compte, jeter l’opprobre sur le principe de précaution pourtant essentiel à la construction de nouvelles régulations que ce soit pour la santé publique ou l’environnement. Dans ces conditions, comment les citoyens peuvent-ils se forger une opinion la plus objective possible ?

Pour la CFDT, le principe de précaution constitue l’un des éléments fondamentaux pour la recherche de nouveaux compromis du développement durable. Il ne s’agit donc pas de remettre en cause ce principe constitutionnel mais de le mettre en œuvre pour une plus grande efficacité au bénéfice du plus grand nombre. Ce principe nécessite donc l’enrichissement des pratiques participatives pour rendre ces compromis plus acceptables.

Alors, assurément, il ne faut pas se tromper ! Il est de notre responsabilité d’agir pour peser dans le débat public et inciter ainsi les décideurs à envisager de nouvelles gouvernances pour faciliter la prise de décision et permettre ainsi une meilleure mise en application de ce principe de précaution. C’est justement sur cette base que la CFDT a revendiqué par exemple son application concernant les OGM ou aujourd’hui, avec les nanotechnologies.

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