Invitée par la fédération turque Lastik-is, la FCE-CFDT s’est rendue à Istanbul en décembre 2004 pour y animer une nouvelle fois une formation sur l’Europe et la négociation collective dans les secteurs de la chimie, la pharmacie et la plasturgie. Occasion aussi de présenter, devant Abdullah Karacan, le président de Lastik-Is, et ses vice-présidents, la directive sur les comités d’entreprise européens et la Société européenne.
Cette démarche traduit la décision prise au mois d’octobre 2004, lors de la visite de notre secrétaire général à Istanbul, d’amplifier en 2005 le programme de coopération entre les deux fédérations.
Après la présentation de l’Union européenne, du droit français et de la loi de relance, les exposés et les travaux de groupe ont permis les présentations respectives, turque et française, des branches chimie, pharmacie et plasturgie. Ainsi les représentants de la FCE ont-ils pu mieux connaître les secteurs couverts par Lastik-Is. Dans la chimie turque, il est très difficile de s’organiser syndicalement. Les revendications des adhérents portent essentiellement sur les salaires (le Smic turc est à 250 e brut). Les menaces de délocalisation tentent d’augmenter la flexibilité. La pharmacie, elle, représente 20 000 salariés, dont 20 % de femmes, regroupés en 57 entreprises. La négociation dans l’entreprise a lieu tous les deux ans et peine à aboutir. Côté plasturgie, peu d’adhérents, peu de négociation. Et le travail au noir y est très important. De façon plus générale, les points forts et les points faibles des deux systèmes de négociation, très différents, ont été examinés.
Le président de Lastik-Is a remercié la FCE pour sa présence et son investissement dans cette coopération renforcée. Il a souligné l’importance pour l’ensemble de ses militants de participer à de telles sessions de formation afin de mieux appréhender l’Europe et ses exigences, mais aussi les différents systèmes de négociation.
En bref, un moment riche d’enseignements pour la délégation de la FCE. Les participants turcs ont dit la nécessité, pour nos organisations syndicales, de poursuivre ce travail transnational et de s’organiser au niveau européen.
