Depuis 2005, le 17 mai célèbre la journée internationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie. Cette date fait écho au 17 mai 1990 lorsque l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décidé de ne plus considérer l’homosexualité comme une maladie mentale. Cette journée, désormais fêtée dans 60 pays, a pour but de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie.
Les droits des personnes LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuelles et Transexuelles) varient selon les pays et restent un combat de longue haleine dans ceux qui sont en proie à l’obscurantisme religieux, politique et moral. Des hommes et des femmes continuent de payer de leur vie leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. D’autres sont encore victimes d’agressions verbales ou physiques.
Encore aujourd’hui la France n’est pas à l’abri de telles violences. Il est bon de rappeler qu’au pays des droits de l’Homme, jusqu’à la Révolution, l’homosexualité était passible de la peine de mort. Et le fichage des homosexuels était encore de rigueur jusqu’en 1981. Depuis, des droits importants ont été acquis par la population LGBT : le PACS créé en 1999 et ouvert aux couples homosexuel(le)s, et en 2013 le Mariage pour Tous et l’accès à l’adoption pour ces mêmes couples sont devenus réalité, malgré l’activisme des plus rétrogrades symbolisé par la Manif pour Tous.
Le monde du travail est aussi un terrain de lutte contre la LGBTphobie. La discrimination à l’embauche ou dans le parcours professionnel y a encore cours, et la population LGBT peut
ressentir des inégalités de traitement et vivre des actes ou des propos hostiles.
Fidèle à ses valeurs de solidarité, d’égalité des droits et de lutte contre les discriminations, la CFDT a depuis longtemps pris sa part dans le débat social et sociétal. Elle est engagée aux côtés d’associations LGBT et participe depuis 15 ans à la marche des fiertés. En 2018, la CFDT a réaffirmé son action en signant le 14 février la charte d’engagement LGBT de l’Autre Cercle, qui défend la vision d’un monde professionnel inclusif. La CFDT a été la 1ère organisation syndicale à la signer en tant qu’employeur. En donnant une dimension interne à cette démarche, elle réaffirme le principe d’exemplarité qui lui incombe. La FCE et l’ensemble des structures CFDT ont également souscrit à cette charte. C’est par de tels actes que le « Vivre ensemble, travailler ensemble » prendra tout son sens.