Dans le contexte actuel d’économie mondialisée et, face à l’ampleur de la crise mondiale, l’emploi industriel ne cesse de régresser en Europe. La définition de nouvelles politiques industrielles à l’échelle européenne s’impose donc comme un facteur essentiel du développement économique et social équilibré.
Le rapport Cohen-Tanugi sur l’Europe dans la mondialisation, établi à la demande du gouvernement français, constitue le premier diagnostic depuis celui de 2000 sur la stratégie de Lisbonne. Il soutient la nécessité de revitaliser les politiques industrielles à l’échelle européenne comme catalyseur d’une relance de la croissance et de l’emploi.
Les défis technologiques, économiques, environnementaux et sociaux vont percuter toute l’industrie. D’autant plus que dans le cadre des changements climatiques et énergétiques, les Etats et les entreprises doivent prendre la mesure de ces enjeux afin de faciliter les transitions et préparer au mieux les évolutions à attendre dans le monde industriel.
Les restructurations auxquelles les entreprises et les salariés font et devront faire face sont à inscrire dans cette problématique. Anticiper les chocs sur les bassins d’emplois, améliorer la qualité des relations entre les différentes parties prenantes (pouvoirs publics, employeurs, donneurs d’ordre et sous-traitants, organisations syndicales, organisations non gouvernementales, etc) sont les clés d’une contribution majeure à la définition d’une nouvelle dynamique pour une politique industrielle efficace et productive.
La France connaît, à ce jour, de fortes pertes d’emplois industriels et des engagements insuffisants en matière d’innovation. Alors que le développement de politiques industrielles intégrant le développement durable, appuyé sur une politique de recherche ambitieuse, constitue un levier majeur pour relancer la croissance et l’emploi. Ces politiques doivent aussi permettre un développement équilibré du territoire. Elles doivent rendre plus attractives les zones urbaines comme rurales.
Il est donc nécessaire d’analyser les évolutions sectorielles afin de préparer les salariés aux changements, d’anticiper les besoins en compétences pour le futur. A ce titre, le dialogue social entre les partenaires sociaux, tant au niveau international qu’au niveau local, est crucial pour réussir.
Ces différents éléments d’analyses et de prospectives constituent, pour notre fédération, les conditions de son action revendicative afin de contribuer à la construction d’une nouvelle dynamique industrielle !