Le 30 juin, plusieurs centaines d’élus CFDT se sont rassemblées à Paris autour du thème de la construction du dialogue social transnational. François Chérèque y a réaffirmé que l’action internationale de la CFDT s’inscrivait résolument dans une démarche de développement durable.
Pour la CFDT, le développement durable n’est ni une mode, ni un slogan vide de sens. Il s’agit d’un objectif qui traduit son ambition de donner un autre sens à la mondialisation. Sur une planète où tout interagit, nous pouvons agir dans la cité et l’entreprise pour aller vers ce monde que nous voulons. C’est tout le sens de la journée du 30 juin qui a rassemblé à Paris plusieurs centaines de militants venus de toutes les fédérations et de grandes entreprises multinationales. La FCE-CFDT avait choisi aussi d’y impliquer tous les membres du CDF qui avaient planché la veille sur les questions européennes. Jean-François Troglic de la confédération a rappelé que le développement durable de la planète nécessitait que l’on conjugue efficacité économique avec respect de l’environnement et dimension sociale sans laquelle il ne peut y avoir de progrès.
Le cabinet d’expertise Syndex a présenté le rapport de synthèse de son enquête menée auprès d’élus de comités d’entreprise européens sur leur maîtrise de la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
Les entreprises multinationales ont bien le souci de la RSE. Un souci non exempt de tout intérêt, quand on sait que les atteintes à l’environnement et la sécurité peuvent leur coûter quelques points sur l’échelle des notations sociales réalisées par les agences. La journée a aussi donné lieu à deux tables rondes. La première a montré le rôle que peuvent tenir les comités d’entreprise européens en matière de santé et de sécurité. Pour exemple, celui de Total. L’entreprise, qui compte quelque 120 sites classés Seveso en Europe, a été confrontée aux accidents de l’Erika et d’AZF. Une situation qui l’a conduite à tenir compte des avis et des propositions des organisations syndicales. L’autre table ronde a montré l’impact des multinationales implantées en Afrique. Car, si elles respectent les règles légales locales, elles n’en sont pas encore à faire la clarté sur leurs pratiques et à assurer une meilleure répartition de la valeur ajoutée.
Quant à la notation des entreprises, elle est un outil qui donne un éclairage sur les rapports de RSE rendus obligatoires par la loi du 15 mai 2001. Avec cette journée, notre envie de changer le monde, déclarée lors du congrès confédéral de Nantes, se transforme en pistes d’actions à mener dans les entreprises.