Dans le cadre des rencontres organisées par l’association Europe et
Société, le 2 juin, la FCE-CFDT participait à un débat avec Eneko Landabourou, directeur général de la Direction des Relations Extérieures de la Commission Européenne (DG Relex). L’objectif de l’échange constituait à mieux appréhender les conditions pour faire de l’Europe un acteur international au niveau politique.
L’Europe est un espace politique organisé. Construite sur de nombreuses politiques communes, l’Europe est reconnue au niveau international comme un acteur global. Elle est la deuxième réserve monétaire, un espace de 500 millions d’habitants.
L’Europe est aussi reconnue pour défendre l’Etat de droit, la démocratie, les droits de l’homme. Le projet européen est donc dans le monde un modèle envié par beaucoup.
Ainsi les politiques énergétiques, agricoles, de transports confèrent à l’Europe une dimension de plus en plus importante. Concernant le changement climatique, la position prise par l’Union Européenne la place en situation de force vis-à-vis de ses interlocuteurs mondiaux.
C’est aussi dans ce cadre que des relations stratégiques sont nouées avec de grands partenaires comme la Russie ou la Chine afin d’évoquer les compétences communautaires.Cependant, l’Europe n’est pas encore un acteur majeur politiquement. Elle n’existe pas encore sur les grandes décisions. De plus, les non au référendum français et hollandais ont montré que le processus n’était pas irréversible. Mais la crise actuelle offre des opportunités de redonner un nouvel élan à l’Europe. La majorité qualifiée est le moyen d’avancer concrètement pour relancer un processus politique en panne. La ratification du traité est en ce sens un incontournable.
L’objectif est de réussir à exprimer des propositions stratégiques pour les vingt ans à venir et de les faire accepter par les Etats membres.
Parler d’une seule voix au niveau européen c’est donc donner une chance à l’Europe politique.
