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Pour une dynamique salariale

L'augmentation de 2% du Smic au 1er juillet 2012, à valoir sur la prochaine hausse légale du 1er janvier 2013, correspond à un léger coup de pouce de 0,6% d’une part et à une anticipation de 1,4% d’autre part....

L’augmentation de 2% du Smic au 1er juillet 2012, à-valoir sur la prochaine hausse légale du 1er janvier 2013, correspond à un léger coup de pouce de 0,6% d’une part et à une anticipation de 1,4% d’autre part. Mais au-delà d’une revalorisation, toujours jugée insuffisante, pour des salariés qui ne gagnent que 1000? net par mois, c’est toute une politique salariale dans les branches professionnelles et les entreprises qui doit être dynamisée.

L’une des tables rondes de la conférence sociale de juillet abordait cette thématique. Intégrer la croissance en sus des évolutions de l’inflation et du salaire moyen dans la règle de revalorisation du Smic est logique. C’est parti-ciper ainsi à une redistribution de la richesse créée dans le pays, même si actuellement la croissance est atone. Mais pour qu’un salarié ne reste pas toute sa vie au Smic, la question des bas salaires, des déroulements de carrières, des temps partiels contraints et des emplois précaires, nécessitent de créer les conditions pour inciter, voire obliger, les branches professionnelles et les entreprises à négocier une politique salariale respectueuse de tous les salariés. De plus, la plupart des branches professionnelles ont des minima qui flirtent avec le Smic. Pire, nombre d’entre elles ont un ou plusieurs coefficients en-dessous du Smic, surtout dans les mois suivants une revalorisation. Cela conduit à un tassement des rémunérations et ne permet aucune perspective d’évolution.

Pourtant, les entreprises bénéficient d’allè-gements de charges sociales notamment sur les bas salaires (jusqu’à 1,6 Smic). Il serait donc logique que les entreprises d’une branche professionnelle qui ne joue pas le jeu, ne bénéficient pas de ces allègements de charges. Il devrait en être ainsi de tout allègement où une contrepartie doit être exigée. Une augmentation de charges pourrait alors être introduite pour les entreprises qui ne respectent pas ou détournent les accords de branches selon un système bonus / malus.

Créer les conditions légales, pour inciter les branches professionnelles et entreprises à agir et négocier, est un acte politique nécessaire dès lors qu’une entreprise n’a pas la volonté de le faire elle-même. Le rapport de 1 à 20 de la hiérarchie salariale dans les entreprises publiques en est un exemple.

Ces quelques exemples démontrent que la négociation salariale ne se résume pas à une simple mesure sur les minima de branches ou une simple augmentation des salaires réels d’entreprises.

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