Le dialogue social ne peut être un dialogue de sourd, une simple confrontation de positions sans recherche de convergences. Il doit permettre la contribution de ceux qui aspirent à promouvoir une gouvernance plus juste, à favoriser la paix et la stabilité sociale, à stimuler l’économie.
Le dialogue social est un levier de la compétitivité des entreprises. Pour la FCE-CFDT, il doit aboutir à la prise en compte des aspirations de chacun grâce à la participation démocratique de l’ensemble des acteurs du monde du travail pour permettre d’une part, une plus grande efficacité de l’entreprise au national et à l’international et d’autre part, l’amélioration des garanties sociales et de la qualité de vie au travail des salariés.
Faire vivre ou revivre le dialogue social lorsqu’il recule ou se meurt est une des priorités de la CFDT dans ses champs d’action : entreprises, branches, instances européennes et internationales. La volonté affichée du patronat est de décentraliser au maximum la négociation pour aboutir uniquement à des accords d’entreprises. Les exemples européens (Espagne, Grèce) montrent que le nombre de salariés couverts par accords collectifs a été divisé par quatre depuis 2010, après l’affaiblissement et parfois l’abandon de la négociation collective de branche.
La FCE-CFDT s’oppose totalement à cette démarche. La négociation de branche, ou de secteurs, doit rester la règle. Elle permet de limiter le dumping social et de couvrir l’ensemble des salariés, y compris ceux des plus petites entreprises dépourvues de représentation salariale. Une évolution des champs de négociation n’est envisageable que si les salariés concernés présentent des intérêts communs : économie de filière, exposition à des risques identiques, identité professionnelle…
Pour la FCE-CFDT une réforme du dialogue social en France ne peut être imaginée qu’en vue d’une plus grande efficacité et une meilleure représentation des salariés. Par ailleurs, une telle réforme nécessite le respect entre les acteurs : élus, syndicats, patronat et gouvernement. Les interventions gouvernementales non contrôlées de ces derniers temps, ou encore les déclarations rocambolesques et populistes du patron des patrons (seuil sociaux, 35 heures, reniement des conventions de l’OIT,..) n’aident en rien à cette évolution. Elles ne font le jeu que des contestataires, de ceux qui ne veulent pas de dialogue social.
Agir pour un dialogue social de qualité reste donc un combat permanent de la FCE-CFDT.