Le 15 mai dernier, la FCE-CFDT réunissait les délégués syndicaux centraux de la branche Pharmacie. Objectif, s’approprier la démarche syndicale de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).Une nécessité dans la période, car dans 60 % des entreprises représentées, la GPEC a été, ou va être, négociée. Et le plus souvent, à l’instigation des directions…
La GPEC est-elle alors un effet de mode managérial, signe précurseur de la mise en œuvre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), ou un élément de sécurisation des parcours professionnels ? C’est pourtant bien de la capacité de nos militants à porter des revendications productrices de droits nouveaux pour les salariés, à négocier en amont une vision offensive de la GPEC, que les salariés pourront anticiper les évolutions de leurs métiers et acquérir les compétences nécessaires à leur employabilité. Au vu d’une récente analyse de la Délégation générale à l’Emploi et à la Formation professionnelle, trop d’accords sur la GPEC déjà signés se focalisent sur des mesures de départs volontaires, de reprise d’entreprises, ou de cessation anticipée d’activité. Bref, une GPEC de sécurisation juridique des PSE, permettant de gérer les suppressions d’emplois !
Pour la CFDT, un accord de GPEC doit rappeler le contexte économique et social de l’entreprise, définir les engagements précis de la direction, préciser la stratégie de l’entreprise, prévoir l’information des salariés, décrire les outils d’organisation des mobilités, et organiser le suivi et l’évaluation de la méthode. Et l’entreprise n’en est pas le seul lieu d’application ; la branche ou le territoire, selon les cas, est aussi un lieu pertinent de mise en place de la GPEC.