Chaque année, depuis 1991, une campagne internationale contre les violences faites aux femmes a lieu du 25 novembre au 10 décembre. Initiée par le Center for women’s global Leadership, relayée par l’ONU, celle-ci a vocation d’agir pour la prévention et l’élimination de la violence à l’encontre des femmes. Depuis 2014, sa couleur officielle est le « orange », symbole d’un avenir meilleur et d’un monde plus juste, sans violences envers les femmes, les jeunes et petites filles. Le premier jour de la mobilisation, le 25 novembre, est donc devenu le « Orange Day ».
Les violences faites aux femmes sont l’une des violations des droits humains les plus répandues dans le monde, et pourtant les moins reconnues. Aujourd’hui encore :
• 1 femme sur 3 est victime de violences au cours de sa vie (coups, viol, abus), soit 1 milliard de femmes à travers le monde.
• 1 fille mineure est mariée de force toutes les 2 secondes, soit plus de 40 000 par jour.
• 1 pays sur 2 ne condamne pas le viol conjugal, soit 127 pays.
• 5 000 femmes sont victimes de crimes. d’honneur chaque année.
• 1,36 million de filles et de femmes sont victimes d’exploitation sexuelle dans le monde.
• 125 millions de filles et de femmes vivent avec des séquelles de mutilations génitales.
Ces violences ne comprennent pas seulement les insultes ou les coups, ce sont aussi des droits dénigrés, et surtout des voix réduites au silence. Mais heureusement, Mesdames, nous vivons en France !
En France… Pays dans lequel, en 2017, une femme meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint, dans lequel 234 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles au cours de l’année, dont 84 000 ont subi un viol…
Tout cela en France, pays des droits de l’homme… et de la femme ?
Pour que les droits de l’homme soient définitivement ceux de la femme, Mesdames, Messieurs, intervenons, dénonçons, éduquons, car ne pas agir, c’est accepter et cautionner. Nous parlons de victimes : nos mères, nos sœurs, nos filles, mais aussi de coupables : nos fils, nos frères, nos pères.
Nous devons protéger les victimes, dénoncer et condamner les coupables ! Nous pouvons agir, dans et hors de l’entreprise, nous devons toutes et tous faire preuve de courage, ne jamais fermer les yeux, et ne jamais rester impassible à la violence d’une minorité qui nuit à tous.
Les prochaines générations de femmes ne doivent plus vivre dans la peur. Pour la FCE-CFDT, le droit des femmes à la dignité et à disposer de leur intégrité n’est pas une option dans les droits de l’Homme. Dans une société qui prétend construire l’égalité et le vivre-ensemble, le chemin pour le respect de chacun et chacune est encore long, et demandera le courage de toutes et tous au quotidien.