MAG FCE : « Nathalie, est-ce que ton quotidien de secrétaire générale est conforme à ce que tu imaginais ? »
NATHALIE : « Oui et non. Oui, car je travaillais en binôme depuis plus d’un an avant que je ne présente ma candidature et que j’avais eu le temps et l’opportunité d’accompagner mon prédécesseur. Nous avons visité la quasi-totalité des sections du syndicat ensemble, j’ai été associée aux procédures judiciaires, à la gestion administrative, à l’organisation du quotidien,… Et non, car il y a un pas entre regarder faire et faire soi-même. Finalement, on ne se rend pas vraiment compte de la multitude de choses à accomplir et de décisions à prendre. Je dirais que la variété des activités s’ajoute à la richesse des rencontres avec les collectifs, les militant(e)s et les adhérents.»
MAG FCE : « Quel a été, voire est encore, ton plus gros challenge personnel ?»
NATHALIE : « Le plus difficile pour moi est d’être à la hauteur des attentes des collectifs de section et plus globalement de toutes celles et ceux qui vivent et font vivre la CFDT dans les entreprises au jour le jour. Je sais que souvent je me mets la pression toute seule, mais avoir la bonne réponse, être suffisamment disponible, être pertinente est un réel enjeu pour moi.»
MAG FCE : « Est-ce plus difficile pour une femme d’être secrétaire générale ? »
NATHALIE : « Pas tant que çà. Je m’étais dit que, en tant que femme, avec mes 6 ans de militantisme à la CFDT, qui plus est, issue des IEG, j’allais devoir en faire deux fois plus que quelqu’un d’autre. Mais non. Ça va. Ça se passe bien. Il faut tout de même dire que le fait d’avoir annoncé ma candidature au poste de secrétaire général plus d’un an avant le congrès, d’avoir pu faire un tuilage pendant presque un an et d’être entourée d’un exécutif très proche, qui me soutient, a grandement contribué à me faciliter les choses.»
MAG FCE : « Quels sont tes projets d’avenir ? »
NATHALIE : « Ils sont au nombre de trois. Trois axes, trois priorités. En premier, développer l’influence, la représentativité et le nombre d’adhérent(e)s du syndicat. En deuxième, impulser la mise en œuvre du rapport d’orientation que nous avons adopté en congrès. En troisième (mais pas en dernier pour autant), de poursuivre le travail engagé dans la mandature précédente sur la qualité de vie militante.
Cela peut paraître un peu bateau, mais c’est là le sens de mon engagement. Je suis convaincue que c’est en passant par le fait de développer la CFDT, de respecter les décisions des instances dirigeantes, et en prenant soin de celles et ceux qui m’ont fait confiance que le syndicat peut avoir un avenir autre que théorique ou administratif.»
MAG FCE : « Que peut-on te souhaiter pour cette mandature ? »
NATHALIE : «Des bras ! Au sein du conseil et de l’exécutif, nous avons beaucoup d’idées, plein de projets, l’envie de faire bouger les lignes. Pour autant, ce n’est pas une trentaine de militants, aussi motivés soient-ils qui pourront concrétiser nos ambitions. Souhaitez-moi, souhaitez-nous que de plus en plus d’élu(e)s et de mandaté(e)s prennent le temps de sortir de leur entreprise pour participer aux initiatives du syndicat »