A la commission paritaire de branche du 4 novembre dernier, les employeurs des industries électrique et gazière devaient présenter un bilan sur l’accord salarial 2005. En fait de bilan, ils ont préféré proposer une inter comparaison, visant à démontrer que l’augmentation des mesures salariales dans la branche (augmentations générales + augmentations individuelles + ancienneté) était tout à fait acceptable par rapport à celles d’autres entreprises comme Air France, la Cogema, France Télécom, ou encore la SNCF. Les employeurs estiment par ailleurs que l’accord salarial 2005 correspond, en masse, aux hypothèses d’inflation (1,8%) et qu’il garantit donc le pouvoir d’achat des agents.
La FCE-CFDT, estimant que sur les 12 mois glissants l’inflation est de 2,2%, a contesté le tour de « cache-cash » des employeurs. Elle a dénoncé le changement des règles du jeu, les employeurs intégrant en cours de partie des paramètres de la rémunération individuelle et prenant les augmentations réalisées en masse pour solde de tout compte. Pour la FCE, la seule façon de clore l’exercice 2005 est de revaloriser le salaire national de base (SNB) de manière à maintenir le pouvoir d’achat sur les mesures générales salariales par rapport à l’indice Insee hors tabac. Les employeurs semblent en convenir : « si l’inflation constatée pour 2005 en masse révélait un écart significatif avec les 1,86% en masse déjà obtenus, alors une augmentation du SNB interviendrait ». Toute la difficulté réside donc dans la définition du mot « significatif ».
Enfin, les employeurs ont innové en proposant une négociation salariale bi-annuelle incluant le SNB et les mesures individuelles de branche (avancements au choix, ancienneté). La FCE a indiqué qu’elle ne participerait à aucune négociation portant sur 2006-2007 tant que l’exercice 2005 ne serait pas clos.