Le ministre de l’industrie, M. Estrosi, a mis en place une commission sur la sous-traitance automobile. Elle va s’appuyer sur les travaux de trois sous-commissions : une sur les outils à mettre en place, une sur les attentes des consommateurs et une sur les restructurations. La FCE-CFDT siège, pour la Confédération, dans cette troisième commission qui s’est réunie pour la première fois le 29 septembre.
La réunion a commencé par un état des lieux du secteur de l’automobile. La chute des ventes de véhicules légers est de 5,7 % en 2008. Mais deux zones demeurent en croissance : l’Asie (+2 %) et l’Amérique du Sud (+5 %). L’Amérique chute de 16,2 % et l’Europe de 4,7 %. La France est le deuxième producteur européen avec 2,5 millions de véhicules en 2008, derrière l’Allemagne. Il y a donc un développement des pays émergents où de fortes potentialités de croissance existent. ll y a seulement 22 véhicules pour 1000 habitants en Chine contre 500 en Europe et 800 aux Etats Unis !
La production de véhicules légers a chuté de 35 % en Europe au 1er semestre 2009 (36 % en France). Sur l’ensemble de l’année 2009, l’Europe devrait être en chute de 20,5 % et la France de 18 %.
Quelles propositions ? La CFDT a fait trois remarques. La demande des consommateurs évolue. Ils veulent des véhicules plus propres, plus économes en énergie et donc se pose la question de l’adaptation de l’appareil productif à cette nouvelle demande. La crise montre qu’il faut une politique industrielle française et européenne afin de préserver cette filière et le maximum d’emplois. Il faut enfin anticiper les problèmes en négociant la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences au niveau territorial et de la filière.
La plateforme automobile rassemble constructeurs et équipementiers autour de différents groupes de travail. Cette logique de filière existe depuis longtemps en Allemagne alors qu’en France il a fallu la crise pour que se pose la question d’un rapport plus coopératif entre constructeurs et équipementiers.
La commission a décidé de travailler à la fois sur le dialogue social et d’avoir une présentation du travail fait par la plateforme automobile sur les filières (fonderie, caoutchouc, emboutissage, plasturgie etc.).
Le rapport de la commission doit être rendu pour fin octobre au ministre. Le rythme sera très soutenu puisque quatre réunions sont programmées.