La Confédération a réuni pendant deux jours une centaine de responsables en charge de l’emploi, de la formation professionnelle, de l’insertion par l’économique et de la politique industrielle.
L’objectif principal était d’avoir une réflexion commune entre militants issus des fédérations et des URI sur nos pratiques syndicales face aux mutations économiques. L’occasion également de mettre en réseau ces responsables afin que les actions en matière de formation professionnelle collent au mieux avec la réalité économique et les besoins prévisibles dans les territoires.
Ces deux journées ont permis une présentation du nouveau paysage institutionnel de la politique industrielle mis progressivement en place par le gouvernement depuis 2012, et l’identification de la présence et du rôle de la CFDT, notamment au Conseil National de l’Industrie, à la Commission Nationale des Services, à la Banque Publique d’Investissement, dans les 14 Comités Stratégiques de Filières (CSF)… Ces lieux de concertation sont complétés par des structures régionales, de façon disparate, avec des CSF Régionaux ou instances comparables, des plateformes de mutation économiques, ou encore des comités tripartites de suivi de Pactes régionaux comme en Lorraine ou en Bretagne. Outre ces dispositifs, d’autres instances de pilotage de la formation professionnelle et des problématiques d’emploi dans les territoires et dans les branches existent.
Le constat est clair : dans ce paysage foisonnant, le risque d’une action syndicale se limitant à l’institutionnel est grand et il nous faut penser l’action pour être plus efficaces et rester ancrés dans la réalité. Il faut définir nos priorités et choisir de s’investir préférentiellement dans les lieux incontournables où s’élaborent les décisions, où nos militants pourront agir et être utiles. De plus, cette efficacité syndicale passera également par une véritable coopération entre fédérations, URI et syndicats. Un passage obligé pour relever le défi de l’anticipation des mutations économiques.