Les Comités Stratégiques de Filières nationaux du Nucléaire et de la Chimie et Matériaux se sont réunis fin janvier et début février sous l’égide du ministre du redressement productif. Un seul mot d’ordre de l’Etat : passer de la phase de propositions à une phase d’actions concrètes. La FCE a participé à ces deux rendez-vous.
Le Comité Stratégique de la filière nucléaire s’est déroulé le 29 janvier à Montbard en Bourgogne. Il était présidé conjointement par le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg et la ministre en charge de l’énergie, Delphine Batho. L’entreprise Valinox, sous-traitant dans le nucléaire, était chargée d’accueillir dans ces locaux les participants. Le comité a donc présenté les conclusions de ces travaux aux ministres. Une cartographie de la filière a été construite avec un état des lieux des emplois (besoin de 110 000 emplois à l’horizon 2020) et les partenaires sociaux de la filière ont travaillé à un cahier des charges sociales en direction des sous-traitants. En fin de réunion, le Fond de Moderni-sation des Entreprises Nucléaires (FMEN) a été créé et avalisé par l’Etat, son rôle étant d’être un outil de financement au service des acteurs de la filière en priorité les TPE/ PME.
Le Comité Stratégique de la filière Chimie et Matériaux s’est tenu à Lyon le 4 février sous la présidence du ministre Montebourg. L’UIC a fait une présentation sur la compétitivité de la filière. Les entreprises de la chimie perdent d’année en année des marchés à l’export et restaurer leur compétitivité est une priorité. Dans ce sens, des propositions d’actions ont été déclinées, afin de garder l’énergie à prix compétitif ou pour sécuriser l’accès aux matières premières. Il a été aussi question de développer des plateformes et des clusters industriels, de favoriser l’intégration des jeunes en rendant attractive la filière et en développant l’alternance.
Après avoir écouté les différents intervenants, le ministre a demandé aux acteurs de la filière de travailler pour la prochaine réunion à des actions concrètes à mettre en œuvre rapidement.
Lors de ces deux CSF, la CFDT est intervenue pour demander plus de dialogue social afin d’accompagner les mutations qui s’annoncent et notamment d’accentuer le dialogue territorial. Le travail en filière a du sens pour redresser l’industrie, la participation de tous, notamment des salariés par l’intermédiaire de ces représentants, a aussi tout son sens.