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POLITIQUE ENERGETIQUE Quand le « public » sert des intérêts « privés »

L’ARENH « accès régulé à l’énergie nucléaire historique », créé par la loi NOME « nouvelle organisation du marché de l’électricité », en 2010, fut mis en place au 1er juillet 2011, et pour une durée de 15 ans...

L’ARENH « accès régulé à l’énergie nucléaire historique », créé par la loi NOME « nouvelle organisation du marché de l’électricité », en 2010, fut mis en place au 1er juillet 2011, et pour une durée de 15 ans. Il a été instauré sur le fondement des conclusions du rapport d’une commission présidée par Paul Champsaur, qui avait notamment constaté que, dans le contexte de l’époque, à savoir de l’année 2009, l’accès à l’électricité de base était nécessaire au développement de la concurrence sur le marché de détail, ce que la CFDT réfute, même si le prix doit être représentatif des conditions économiques de production de l’électricité de ses centrales nucléaires historiques sur la durée du dispositif.

L’ARENH est donc un mécanisme qui oblige EDF à subventionner massivement ses concurrents afin de leur permettre de lui prendre des parts de marché. 

Les comptes d’EDF se dégradent dangereusement, bien qu’étant l’un des rares opérateurs à entretenir un parc de production existant et à investir dans de nouveaux moyens de production, y compris renouvelables.

Cette « concurrence » n’a pas été réclamée par les consommateurs français qui, dans leur très grande majorité, sont encore aujourd’hui satisfaits de l’opérateur historique EDF. 

Aujourd’hui, ces mêmes consommateurs sont plutôt excédés par les démarchages insistants, voire agressifs des multiples opérateurs. Ils constatent que la concurrence, prétendument instituée à leur demande, ne leur profite pas.

On ne peut que s’offusquer du projet, soutenu par les opérateurs alternatifs et, semble-t-il, étonnamment par la CRE, de déplafonner le volume de l’ARENH, qui passerait de 100 à 150 TWh, au prix scandaleusement inchangé depuis… 2012 !, de 42€/MWh. La CRE, elle-même, vient pourtant d’évaluer à 48€/MWh son 
« vrai » prix !

Spolier ainsi EDF, créée pourtant avec des fonds publics, serait un acte de portée politique, et la CRE, régulateur, doit veiller par nature à ne pas aller sur ce terrain. 

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