Fin octobre 2014, le Conseil Européen doit prendre une décision finale sur le paquet climat-énergie à l’horizon 2030, sur proposition de la Commission européenne. Il s’agira de crédibiliser l’engagement européen dans la lutte contre le changement climatique, en vue d’aboutir à un accord global ambitieux, lors de la 21ème Conférence des parties (COP 21) qui se tiendra à Paris, en 2015. Cet accord est indispensable pour parvenir à limiter le réchauffement climatique à + 2°C en 2100.
Dans ce cadre, notre fédération syndicale européenne, IndustriAll Europe, construit son positionnement sur la politique énergétique européenne. La FCE-CFDT participe activementà l’élaboration de cette position au même titre que toutes les fédérations affiliées. IndustriAll Europe s’efforce de concilier les points de vue des différents pays de l’Union européenne, dont certains sont encore très dépendants des énergies fossiles dans leur économie comme en Pologne.
A ce stade des discussions, IndustriAll Europe se prononce pour un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% en 2030 par rapport à 1990 ; un objectif européen de 30% d’énergies renouvelables, une augmentation de l’efficacité énergétique de 30% par rapport à 2005, le tout combiné à des objectifs nationaux contraignants pour les Etats membres.
Néanmoins, IndustriAll insiste sur l’importance de la dimension sociale des politiques climatiques et énergétiques. Elle souligne la nécessité de l’anticipation pour assurer une transition socialement juste dans toute l’Europe et maintenir la compétitivité de l’industrie européenne, notamment celle des secteurs énergivores. Le développement des sources d’énergie renouvelables et l’augmentation de l’efficacité énergétique doivent permettre la création d’emplois durables et de grande qualité. Pour ce faire, il est essentiel de stimuler la recherche et l’innovation, l’investissement dans les infrastructures de réseaux et de stockage d’énergie et dans le renouvellement des unités de production. Pour la FCE-CFDT cette réflexion devra être approfondie pour avancer vers une véritable politique énergétique commune en Europe, afin d’assurer l’indépendance énergétique européenne à long terme.