La FGA–CFDT et la FCE-CFDT ont engagé un travail commun sur la filière des agro-carburants, afin d’approfondir leur compréhension des évolutions en cours dans ce secteur. Aujourd’hui, cette filière concerne essentiellement les biocarburants dits « de première génération », à savoir le bioéthanol, produit à partir de canne à sucre, de céréales et de betterave sucrière, et utilisé dans les moteurs essence ; et le biodiesel, dérivé des sources d’acides gras (tournesol, colza, soja et huile de palme…), pour les moteurs diesel. Le dévelop-pement de ces agro-carburants a été encouragé par l’Union européenne afin de contribuer à la réduction des émissions de daz à effet de serre, les Etats membres devant respecter un objectif de 10% de biocar-burants dans la consommation d’essence et de gazole dans les transports d’ici à 2020. La production des biocarburants a connu un essor massif dans les années 2000, avec à la clé des milliers d’emplois créés et de nouveaux débouchés pour l’agriculture. La France a atteint un taux d’incorporation d’environ 7% aujourd’hui. Mais ces agro-carburants de première génération ont acquis une mauvaise image dans l’opinion en raison de leur concurrence avec les usages alimentaires. Aussi, l’Union européenne envisage de limiter le taux d’incorporation des biocarburants de 1ère génération à 6% au lieu de 10% d’ici à 2020 et souhaite favoriser leur substitution par les agro-carburants « de 2ème génération » produits à partir de lignocellulose (bois, paille, foin, déchets forestiers …). Même si ce n’est pas la seule cause des difficultés de la filière, cette perspective entraîne d’ores et déjà des restructurations dans les entreprises : ainsi, le groupe Soprol a annoncé, courant 2013, l’arrêt de lignes d’estérification sur deux sites en France et le redéploiement de 80 postes vers d’autres activités. L’exploitation des agro-carburants de 2ème génération n’a pas encore atteint le stade industriel et la question de l’accompagnement de la transition entre ces deux générations de biocarburants se pose avec acuité. La FCE et la FGA vont poursuivre ensemble le travail de réflexion avec leurs équipes syndicales pour dégager des pistes d’actions et de revendications permettant d’assurer un développement équilibré de l’ensemble de la filière, apte à garantir et promouvoir l’emploi dans le secteur.

PARCOURS MILITANT, PARCOURS GAGNANT OU COMMENT LA FCE DÉCIDE D’ACCOMPAGNER LES MILITANTS ?
Double page / En CDF de décembre 2024, la Fédération Chimie Energie a dévoilé la démarche qu’elle porte déjà depuis un an : « Accompagner le militant dès son premier mandat jusqu’à la valorisation de son expérience pour construire un véritable parcours qui prendra en compte toutes ses expériences professionnelles et syndicales.