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PLF 2026 : LA RIGUEUR AU DÉTRIMENT DU TRAVAIL ET DU SERVICE PUBLIC ?

Chaque automne, le Parlement débat du PLF (projet de loi de finances) et du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale), qui fixent les priorités budgétaires de l’État et de la protection sociale pour l’année suivante. Ces textes traduisent des choix de société : entre la maîtrise des dépenses publiques et la nécessité d’investir dans la solidarité, la santé, les retraites et les services publics.

Chaque automne, le Parlement débat du PLF (projet de loi de finances) et du PLFSS (projet de   loi de financement de la Sécurité sociale), qui fixent les priorités budgétaires de l’État et de la   protection sociale pour l’année suivante. Ces textes traduisent des choix de société : entre   la maîtrise des dépenses publiques et la nécessité d’investir dans la solidarité, la santé, les   retraites et les services publics.

Les Françaises et les Français attendent la présentation du PLF pour 2026, un budget qui doit tracer la voie du redressement social et économique du pays. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, a sensiblement retouché le projet de son prédécesseur. Mais la question reste entière : ce budget servira-t-il la justice sociale et la solidarité, ou imposera-t-il une nouvelle cure d’austérité ?

François Bayrou avait bâti son texte sur un « scénario tendanciel », qui gonflait l’effort d’économies. Sébastien Lecornu change désormais la règle, comparant les budgets d’une année sur l’autre. Plus clair? Sans doute. Mais encore faut-il que les chiffres soient partagés et vérifiables. La FCE-CFDT le rappelle : la transparence budgétaire n’est pas un luxe, c’est la condition indispensable pour un débat démocratique éclairé.

Certaines mesures dogmatiques ont été abandonnées, comme la suppression des deux jours fériés, un soulagement pour les salariés. La FCE-CFDT a toujours défendu que la « relance par le travail gratuit » n’a jamais produit les résultats escomptés.

En revanche, la perspective de réduire, voire supprimer progressivement la CVAE (Contribution sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) ne peut avoir de sens que si elle s’accompagne d’engagements concrets : emploi, formation, investissement productif et transition écologique. Offrir un allègement fiscal sans retour tangible pour les travailleurs serait inacceptable.

L’assouplissement de l’objectif de déficit, désormais entre 4,7% et 5% du PIB, doit servir en priorité à protéger les revenus modestes et à financer les priorités sociales. Geler les prestations ou retarder les revalorisations reviendrait à étouffer la consommation et la confiance. La rigueur sans horizon social n’est pas une politique, c’est une impasse.

Pour la FCE-CFDT, le budget 2026 doit démontrer qu’il sert l’intérêt général et non celui de la finance. Chaque choix budgétaire doit être débattu, chiffré et évalué sous le contrôle d’un Parlement apaisé. Chaque euro dépensé ou économisé doit renforcer le pouvoir d’achat et plus largement le pouvoir de vivre. Le redressement des comptes doit s’accompagner d’un projet collectif : un modèle productif décarboné, solidaire et fondé sur la qualité du travail. Sans cela, le PLF 2026 restera un simple exercice comptable, sans ambition sociale.

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