La commission mixte paritaire (CMP) s’est réunie le 30 mars, sous la présidence de la nouvelle représentante du Ministère. Le 11 mai 2009, l’accord salaires de décembre 2004 cessera de vivre puisque 15 mois se seront écoulés depuis sa dénonciation en février 2008 par la fédération de la plasturgie (Medef).
La fédération de la plasturgie a refait la même proposition pour la future grille que celles déjà présentées lors des dernières CMP. Elle demeure inacceptable pour l’ensemble des organisations syndicales. Elles ont toutes indiqué qu’elles rejetaient la mise en place de rémunérations annuelles garanties se substituant aux salaires mensuels ainsi que l’intégration de nouveaux éléments dans le salaire de base. Les salariés seraient perdants avec ce nouveau système. Elles ont demandé clairement à la fédération de la plasturgie de revoir sa copie et ont refusé de discuter des projets d’accord sur le temps de travail et sur la prévoyance. La fédération de la plasturgie a répondu qu’elle reverrait ses instances pour définir son mandat de négociation. La CMP s’est arrêtée là. Les autres sujets (temps de travail, prévoyance, adaptation de la CCN) n’ont pas été examinés.
Une date de CMP a été rajoutée le 29 avril pour qu’Ucaplast (affiliée à la CGPME) puisse présenter sa proposition de grille. Jusqu’ici Ucaplast n’a pas fait de proposition pour la future grille.
EXTENSION DE L’ACCORD SALAIRES DE NOVEMBRE 2008 Cet accord, proposé par Ucaplast, signé par la CFDT, la CFE CGC, et la CFTC augmente les salaires de 3,2 à 3,8%. L’extension d’un accord par le Ministère le rend obligatoire pour toutes les entreprises de la branche. Or, FO et la fédération de la plasturgie (Medef) s’opposent à l’extension de cet accord. La CGT ne s’est pas opposée, mais a demandé un débat en sous-commission d’extension. L’accord aurait pu être étendu en février, mais, du fait des positions de ces trois organisations, le débat est renvoyé à une prochaine sous-commission.
Suite à ces oppositions, des dizaines de milliers de salariés sont privés d’augmentation car la plupart des employeurs, suivant les consignes de la fédération de la plasturgie, refusent d’appliquer l’accord tant qu’il n’est pas étendu.
La FCE-CFDT continue d’intervenir auprès du Ministère pour une extension rapide.