Le Comité national de branche (CNB) plasturgie s’est réuni les 14 et 15 janvier. La crise touche de nombreuses entreprises de la branche, avec comme conséquence le chômage technique et la baisse du pouvoir d’achat pour les salariés. C’est principalement la filière automobile qui est concernée, mais pas seulement. Une journée d’appropriation du guide fédéral des restructurations, dont l’édition a été remise à jour, a été décidée le 17 mars pour outiller les délégués syndicaux centraux et membres du CNB.
La commission mixte paritaire (CMP) du 21 janvier doit débattre du projet de la future grille salariale proposé par la Fédération de la plasturgie. C’est un projet d’accord de substitution à l’accord du 16 décembre 2004 dénoncé par elle. Il est inacceptable : mise en place de rémunérations annuelles garanties (RAG) se substituant aux minima mensuels, plus de référence aux 35h, intégration dans les minima de nouveaux éléments comme les primes, le 13e mois, etc. Par ailleurs la chambre patronale propose une remise en cause totale de l’accord RTT de branche. La FCE-CFDT, comme l’ensemble des organisations syndicales, rejette ces propositions. L’autre négociation à cette CMP portera sur les mesures d’adaptation de la CCN à la loi de modernisation sociale (indemnités de licenciement et périodes d’essai). La FCE veut améliorer le niveau des indemnités de licenciement et qu’elles soient égales pour tous les collèges, alors qu’elles sont plus favorables pour les cadres. Nous reviendrons plus en détail sur ces négociations dans un prochain hebdo.
Le CNB a aussi travaillé sur le droit individuel à la formation (DIF) financé par la branche. Il faut définir des priorités car l’OPCA Plastifaf ne parvient plus à financer toutes les demandes. Un débat a eu lieu à la CNPE du 19 décembre. Le CNB a défini des critères pour les DIF prioritaires de branche. Le DIF ne doit pas servir à des formations obligatoires (hygiène et sécurité, habilitation électrique, Caces pour les caristes etc.) car ce n’est plus alors un choix du salarié. L’entreprise doit fournir, avec le dossier de demande de financement, l’avis du comité d’entreprise sur le plan de formation, la copie de l’entretien professionnel avec le salarié. Le DIF doit servir uniquement à des formations d’évolution des compétences et pas d’adaptation à l’emploi.