La Commission mixte paritaire (CMP) du 19 octobre traitait des salaires minima de branche. Malheureusement, aucun accord n’a pu être trouvé entre la fédération de la plasturgie (Medef) et les organisations syndicales. Pourtant, il y a urgence à revaloriser la grille ! Celle qui s’applique dans la branche est celle du dernier accord qui date de mars 2008 et dont les trois premiers coefficients sont rattrapés par le Smic.
Rappelons que l’accord signé avec Ucaplast (CGPME) par la CFDT, la CFE CGC et la CFTC en novembre 2008 n’a malheureusement pas été étendu par le ministère, suite à l’opposition de la Fédération de la plasturgie, de la CGT et de FO. Et suite à diverses procédures juridiques opposant les deux chambres patronales, cette non extension a entraîné sa non application.
La Fédération de la plasturgie propose deux augmentations dans son projet : une à la signature de l’accord et une en mai 2010. Les montants de l’accord signé avec Ucaplast ne seront atteints qu’en mai 2010 (18 mois après) et encore jusqu’au coefficient 820, pas au-delà. L’accord est donc inférieur.
De plus, ils ne tiennent pas compte de la hausse probable du Smic au 1er janvier 2010. C’est inacceptable ! La chambre patro-
nale n’a pas voulu bouger en CMP sur la date de la seconde augmentation. Et elle ne garantit pas les écarts actuels en euros entre les plages de coefficients (700 à 750, 800 à 830, 900 à 940). Elle veut garder les mains totalement libres sur les évolutions de la grille.
Le Comité national de branche (CNB) des 20 et 21 octobre a analysé la situation. La FCE revendique que la grille proposée en mai 2010 s’applique à décembre 2009. Elle revendique aussi le maintien des écarts entre les plages de coefficients de manière à éviter tout tassement. Et que la négociation annuelle obligatoire (NAO) de branche 2010 s’ouvre dès janvier.
La prochaine CMP a lieu le 19 novembre. La Fédération de la plasturgie, qui a dénoncé l’accord salaires de décembre 2004, doit faire les concessions nécessaires pour aboutir enfin à un accord !
