Le comité national de branche (CNB) plasturgie se réunissait le 9 juin. L’essentiel du débat a porté sur la négociation des salaires minima. Depuis le 11 mai, l’accord salaires du 16 décembre 2004 est caduc. Cette situation d’absence de grille de branche est dangereuse puisque certaines entreprises s’engouffrent dans la brèche en gelant, par exemple, la prime d’ancienneté dont le calcul est défini par l’accord de 2004.
Les organisations syndicales de salariés ont maintenant comme seul interlocuteur la fédération de la plasturgie (Medef). En effet, Ucaplast (CGPME) ne participe plus aux Commissions mixtes paritaires (CMP) qu’à titre d’observateur depuis le refus de l’extension de l’accord salaires du 27 novembre 2008 par le Ministère. Lors de la CMP du 13 mai, la fédération de la plasturgie a fait un certain nombre de concessions qui répondent aux demandes de la CFDT : la référence aux 35 heures est remise dans l’accord. Il n’y aura pas de possibilité de signer un accord sur une partie des coefficients, l’accord ne pourra concerner que l’ensemble de la grille. La date butoir en décembre, pour conclure les négociations salariales est supprimée. L’abattement de 11 % au coefficient 900 pour les agents de maîtrise/techniciens devenant cadres est supprimé. Enfin il n’y a plus d’engagement dans l’accord de renégocier l’accord RTT de 2000. Il reste maintenant à concrétiser par écrit ces concessions formulées oralement, dans le projet qui sera débattu le 26 juin. Et il reste des points importants à discuter : les salaires 2009, les plages de coefficients, la clarification du paiement du temps de pause pour les salariés postés.
Le CNB a débattu du cadre de la négociation. La CFDT poursuivra la négociation et en aucun cas ne jouera la politique de la chaise vide. Elle continuera à revendiquer auprès du Ministère, l’extension de l’accord salaires de novembre 2008. Elle construira un contre-projet. Le contenu des salaires minima (éléments qui y rentrent ou en sont exclus) est une question essentielle sur laquelle il faut rester ferme. Il faut défendre la notion de formule de calcul de la grille, sinon cela laisse la porte ouverte à des évolutions individualisées des coefficients. Enfin, il faut maintenir des écarts minima entre coefficients pour que le salarié puisse progresser au sein de la grille.