La commission mixte paritaire (CMP) plasturgie était réunie le 29 avril, sous la présidence de la représentante du ministère. Une information a été faite sur l’extension de l’accord salaires, signé le 27 novembre 2008 par la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC avec Ucaplast (CGPME).
Les signataires ont demandé son extension. L’extension d’un accord, par un arrêté du ministère, le rend obligatoire pour toutes les entreprises de la branche. La sous-commission d’extension s’est tenue le 17 avril. Elle a réuni les représentants du ministère du
Travail, des cinq confédérations syndicales et du patronat.
Le ministère a pris la décision de ne pas étendre l’accord, dans l’attente de la décision de la justice dans le litige opposant
Ucaplast à la fédération de la plasturgie (Medef) ; cette dernière conteste la représentativité d’Ucaplast devant les tribunaux.
Comme les procédures juridiques sont souvent longues, l’extension de l’accord devient très improbable.
Le Medef a mené un lobbying intense vis-à-vis du ministère puisque plus de 100 entreprises lui ont écrit pour lui demander de ne pas étendre l’accord.
La FCE-CFDT exprime son désaccord avec cette décision du ministère qui est incohérent puisqu’il avait reconnu Ucaplast en 2008 après une enquête de représentativité. Elle s’est battue, avec l’appui de la Confédération, pour l’extension de cet accord qui aurait amené de 3,2 à 3,8 % d’augmentation aux salariés. La non extension fait que les salariés n’ont aucune augmentation salariale ! Les organisations syndicales (CGT et FO) qui se sont opposées à l’extension ont joué le jeu du Medef !
La CMP s’est ensuite poursuivie. La fédération de la plasturgie a remis sa propre proposition de grille salariale, se substituant à celle de l’accord de 2004 (cet accord définissait les paramètres de la négociation annuelle). De nombreux points demeurent inacceptables dans ce projet. Les négociations ont lieu à nouveau à la CMP du 13 mai. Une réunion intersyndicale s’est tenue le 7 mai pour la préparer et planifier une rencontre avec le ministère.