Le 2 septembre, les salaires étaient à l’ordre du jour de la Commission mixte paritaire (CMP) de la branche Plasturgie. Seul Ucaplast, syndicat patronal affilié à la CGPME, a fait une nouvelle proposition d’accord, différente de celle faite lors de la CMP du 27 juin. La Fédération de la Plasturgie, affiliée au Medef, jouant la montre jusqu’à la CMP du 16 octobre, attitude qu’a fortement condamnée la FCE-CFDT.
Si la nouvelle proposition d’accord faite par Ucaplast améliore leur précédente proposition (les augmentations salariales vont désormais de 3,2 à 3,8 %, et la formule de calcul de l’accord signé le 16 décembre 2004 est désormais respectée), en revanche l’article 4 pose encore problème. Cet article prévoit, pour la future grille, désormais trois formules de calcul des salaires minima, soit une par collège, au lieu d’une seule. Il prévoit aussi la renégociation de l’article 3-3 de l’accord de 2004 qui définit les éléments payés en plus du salaire de base (13e mois, primes, temps de pause, etc.). Le patronat semble vouloir à terme substituer aux salaires minima des rémunérations annuelles garanties, incluant tous les éléments de rémunération. La FCE est en désaccord profond avec cette logique, conformément à ses orientations.
La FCE s’est donc vue contrainte de souligner, une fois de plus, qu’il fallait dissocier la négociation de l’accord salarial 2008 des discussions sur la future grille salariale. Mais à la suppression de l’article 4 demandée par plusieurs organisations syndicales, dont la FCE, Ucaplast a répondu non.
Depuis le 15 septembre, ce projet d’accord reste ouvert à la signature. En l’état actuel du texte, la FCE ne le signera pas. Elle s’est, en outre, adressée à l’ensemble des autres organisations syndicales pour qu’ensemble toutes demandent la suppression de l’article 4. A ce jour, seule la CFE-CGC a émis un avis favorable à la signature de l’accord. A suivre…
POUR QUE LA BRANCHE RESTE UN LIEU DE RÉGULATION. L’accord salarial signé dans la branche Plasturgie le 16 décembre 2004, et qui définit les modalités de fonctionnement de la grille salariale, court jusqu’en mai 2009, compte tenu des délais légaux (soit 15 mois après sa dénonciation par la Fédération de la Plasturgie en février 2008). Après cette date, s’il n’existe pas d’accord de substitution, il n’existera plus de grille salariale de branche, et les salaires se négocieront uniquement dans les entreprises. C’est ce que refuse la FCE-CFDT ! La branche doit rester un lieu de régulation.