La réunion semestrielle DSC/CNB pharma a démontré que les préoccupations des militants étaient différentes de celles du début d’année. Après les nombreux plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) et leur lot de suppressions de postes, c’est maintenant l’incertitude qui plane sur l’avenir, au vu du contexte économique, sur le recours aux soins, de l’impact probable de la réforme du médicament actuellement en discussion, du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), de la modification du mode de rétribution de la répartition pharmaceutique et des réorganisations qui se profilent dans la santé animale.
Dans le projet de loi sur la réorganisation du système de soins, l’interdiction de la visite médicale hospitalière individuelle demeure le plus gros problème. La fédération a redit son inquiétude, non seulement au niveau de l’emploi, mais aussi sur le plan sanitaire. Par exemple, l’absence de communication au plus près des spécialistes concernant les plans de gestion des risques et les modifications des résumés des caractéristiques de certains médicaments. Une intervention interfédérale auprès des membres de la commission mixte paritaire députés/sénateurs du Parlement est en cours.
La présentation faite du PLFSS par le cabinet d’expertise Syndex, n’a fait que confirmer « le resserrement des contraintes » avec la poursuite des économies, c’est-à-dire diminution des dépenses (baisse des prix des médicaments) et augmentation des recettes (taxe portée à 1,6% du CA, etc.). La contribution financière demandée à l’industrie pharmaceutique est très importante. Tout cela sans intégrer les nouvelles mesures rectificatives d’économies annoncées la veille par le Premier ministre. L’objectif national de dépenses d’assurance maladie est révisé à 2,5 au lieu de 2,8% d’augmentation soit environ 700 M? d’économies supplémentaires sans connaître qui seront les contributeurs. Face à cette pression économique, difficile de connaître la stratégie des entreprises pour 2012.
Verra-t-on une nouvelle fois s’appliquer les vieilles recettes ? Diminution des emplois sous couvert de la sauvegarde de la compétitivité mais maintien, voire augmentation, de la rétribution des actionnaires ! Ou bien les entreprises prendront-elles en compte un mode de développement du médicament plus durable et plus en adéquation avec le patient comme le réclame la CFDT ?