Les VM et les APM exercent leur métier sur le terrain en « face-face » avec les professionnels de santé. Cependant, certaines entreprises de médicaments ont mis en place la visite à distance (VAD) en ordre dispersé. Cette pratique est accentuée avec la crise de la Covid-19. Il était urgent de fixer un cadre commun pour toutes les entreprises du secteur en matière de VAD.
L’accord stipule clairement que la VAD est en complément de la visite « face-face », et que cette dernière doit être privilégiée pour le 1er contact. L’acceptation du professionnel de santé est obligatoire. La VAD fait partie intégrante de l’activité promotionnelle et ne s’ajoute pas aux visites « face-face » afin d’éviter une surcharge de travail, tout en respectant le temps de repos obligatoire. Elle doit s’exercer dans le périmètre de promotion prévu dans le contrat de travail.
Le CSE doit être consulté pour sa mise en place. Les salariés concernés et leurs managers doivent être formés à la VAD. L’entreprise fournit les outils informatiques, prend en charge des équipements bureautiques, et veille aux bonnes conditions de travail. L’employeur détermine les critères de lieux pour pratiquer la VAD et garantir la sécurité des salariés, la confidentialité des échanges, et une connexion sécurisée.
L’entreprise doit prévoir une indemnité spéciale de VAD pour les salariés qui l’exerceraient régulièrement depuis leur domicile ou lors d’évènements exceptionnels. L’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ainsi que le droit à la déconnexion doivent être respectés.
Un bilan sera fait 24 mois après l’entrée en vigueur de l’accord pour vérifier s’il faut l’adapter. La CFDT a signé cet accord et demande à ses équipes de veiller à son application.