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PHARMACIE Sanofi, Tout se joue au niveau de la planète

L’entreprise est internationale. Pour la CFDT cette dimension doit aussi passer par une coordination syndicale, notamment avec le soutien de l’Icem.

L’entreprise est internationale. Pour la CFDT cette dimension doit aussi passer par une coordination syndicale, notamment avec le soutien de l’Icem.

Avant de se rendre fin octobre 2011 à Genève et participer avec l’Icem (notre fédération syndicale internationale de la chimie, de l’énergie et des mines) aux travaux de l’organisation internationale du travail (OIT), Atsushi et Yasutaka, délégués chez Sanofi au Japon, ont fait un détour par l’Allemagne et l’IG BCE, puis une escale à Paris, à la FCE. Une rencontre en forme de retrouvailles car ce n’est pas la première fois que les délégués CFDT de Sanofi croisent leurs collègues japonais.

Du Japon…
Amitié oblige, c’est sans protocole que les discussions se sont engagées pour faire un point de situation sur les restructurations en cours ou projetées. Auparavant, Atsushi Sawaguri, le président du syndicat UI Zensen a voulu dire quelques mots de la catastrophe qui a touché le nord du Japon le 11 mars dernier avec le tsunami, causant la mort ou la disparition de près de 30 000 personnes et détruisant la centrale nucléaire de Fukushima. « Les salariés de l’entreprise et notre syndicat se sont rapidement mobilisés pour manifester leur solidarité avec les victimes. Notre entreprise n’a pas été directement touchée par les effets directs du tsunami. Nous sommes allés sur le terrain prêter main forte aux secouristes. Un véritable cataclysme et une atmosphère de désolation ! ».
Au cours des discussions ils ont rappelé avoir été invités, dès 2001, aux réunions du comité d’entreprise européen. Et de poursuivre : « Au Japon, la « maison » Sanofi compte quelque 3000 salariés. On est « petit », mais la direction estime que l’on est beaucoup trop. Ainsi, début 2011, une restructuration de la recherche se profile, avec des licenciements à la clef. Nous subissons les effets indirects du tsunami, notamment en termes de fourniture d’énergie, il faut adapter les rythmes de production car nous sommes sous le coup de coupures d’électricité. Le travail des dimanches et jours fériés est à l’ordre du jour. A cela s’ajoute une insaisissable et fluctuante politique commerciale de l’entreprise ! ».

Avec les délégués des sites français, les échanges se poursuivent et l’accent est mis sur les rumeurs montantes. « A Chilly-Mazarin la recherche et développement (R&D) n’est quasiment plus financée ! Le climat social est épouvantable. »
Françoise Pierre, secrétaire CFDT au Comité européen, a alors indiqué que la réunion du 8 novembre devrait être éclairante, le sujet étant à l’ordre du jour.

Au comité européen
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne s’est pas trompée. En effet, la direction a présenté son projet de réorganisation de la R&D, ainsi que des transferts d’activité industrielle qui se traduiront par des fermetures de sites et des centaines de suppressions de postes en Europe et aux Etats-Unis.

Les délégués européens ont dénoncé ces nouveaux plans qui, par une diminution drastique des investissements en R&D vont à l’encontre, non seulement de l’emploi en Europe, mais également des impératifs de santé publique.

La Direction a également fait état de 640 suppressions de postes de R&D en Allemagne (Francfort), en Hongrie et en Italie avec fermeture des sites de Budapest et Milan. Une forte incertitude pèse également sur 200 postes aux Pays-Bas et au Royaume-Uni. Ce sont là deux sites qui pourraient prochainement être fermés. Un projet de cession concerne les 800 salariés du site industriel en Slovaquie de Hlohovec. Un autre projet de transferts impacte 220 salariés en Italie et 80 en Pologne.

Et, si ces mesures ne concernent pas les salariés français, la CFDT n’est pas dupe et craint un simple report des décisions pour la France après les élections présidentielles de 2012.

Ces projets s’inscrivent dans la continuité d’une première restructuration initiée en 2009, qui avait déjà provoqué 5500 suppressions de postes depuis 3 ans dans l’ensemble des pays et des métiers du groupe en Europe (hors acquisitions), et sans compter les 1500 suppressions en cours dans les opérations commerciales.

« Dans un contexte très préoccupant pour l’emploi en Europe, Sanofi a les moyens et le devoir d’assumer sa responsabilité sociétale et de garantir l’avenir de ses salariés. » C’est ce qu’ont demandé la CFDT et les autres représentants de salariés européens. Une revendication que l’on retrouve aussi chez nos amis japonais.

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