Les négociations annuelles obligatoires sur les salaires se transforment de plus en plus à des séances de doléance des chambres patronales. A croire que tous les employeurs sortent d’une même école où ils ont été formés et formatés sans exception au même discours.
Les situations économiques des entreprises peuvent parfois se trouver dans une phase difficile. En revanche, quand elles se trouvent systématiquement au creux de la vague, surtout au moment de la négociation des salaires, cela devient dramatique. Nous ne comprenons pas comment ces entreprises arrivent à engranger des bénéfices et à rémunérer grassement leurs actionnaires. Le ciel n’est pas si sombre pour tout le monde. Il suffit d’écouter les discours de ces mêmes personnes devant les actionnaires pour nous rendre compte que l’horizon est dégagé.
Pour 2015, la FCE-CFDT constate que rien n’est changé. Nous sommes confrontés au manque d’innovation dans les discours des chambres patronales. Bien qu’il n’ait pas été explicitement dit, les salaires sont toujours considérés uniquement comme une charge pour l’entreprise. La FCE rappelle constamment que ces rémunérations sont la contrepartie de l’investissement et des contributions des salariés à la richesse de l’entreprise.
La FCE ne conçoit pas le dialogue social et des négociations de salaires autour des complaintes des chambres patronales et de l’absence de réévaluation des minima conventionnels. Pour négocier, il faut être au moins deux autour de la table. Or, les trois chambres patronales, le LEEM, l’UNION et le CSRP n’avaient aucune intention de négocier. Par conséquent, les minima conventionnels de ces trois branches restent inchangés pour 2015.
La FCE invite les employeurs à montrer plus de courage, à ne pas se cacher derrière des discours alarmistes et à ouvrir de véritables négociations des salaires et d’emplois dans leurs entreprises. Il est temps d’investir sur les réelles forces que sont des salariés plutôt que de baser la stratégie de l’entreprise autour de la volatilité du marché des actions.
