Notre champ fédéral couvre deux Comités stratégiques de filières (CSF) 1: chimie/matériaux et « Industries, Technologies de santé » avec la pharmacie. Pour faciliter le fonctionnement de ce dernier, quatre sous-groupes ont été constitués, avec la participation de militants de la fédération : « Bassin d’emploi et formation », « Nouvelles filières », « Diagnostic médical » et « Donneurs d’ordre et sous-traitants ».
Les premières réunions des quatre sous-groupes ont eu lieu. Un point d’étape a été réalisé le 4 mai au cours de la réunion du CSF.
L’actualité autour des consultations réalisées à travers « les assises du médicament » suite à l’affaire du médiator est venue perturber les débats. Il s’agit bien, dans un cas, de modifier l’organisation du système de santé notamment la pharmacovigilance, or, la réflexion du CSF concerne l’avenir d’une filière industrielle intégrant emplois, activités, sites.
Au cours des débats, deux thèmes ont dominé. Les problèmes des appels d’offres regroupés des hôpitaux, qui peuvent pénaliser les PME innovantes et favoriser les grands groupes, et celui du différentiel de prix entre production européenne du médicament et pays émergents. Les industriels doivent intégrer des normes de qualité environnementales, sociales et sociétales qui nécessitent d’importants investissements et de compétences.
Quelles préconisations ?
En recoupant les différents travaux des groupes, plusieurs préconisations sont proposées :
• La création d’un multi-référencement dans les appels d’offres des hôpitaux afin de permettre aux PME d’exister et de limiter les risques du seul fournisseur.
• La création d’un Service Sociétal Rendu (SSR) permettant de prendre en compte, dans la fixation des prix du médicament, les effets des normes sociales et environnementales. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui !
• La charte précise entre donneur d’ordre et sous-traitant.
Elles rejoignent les observations globales et les travaux du rapport Volot, médiateur des relations interentreprises industrielles et de la sous-traitance du 30 juillet 2010. Finalement, c’est bien l’existence de rapports équilibrés durables entre les acteurs de la
production qui seront les garants des emplois de demain. La CFDT y veillera.