Il aura fallu 32 jours de grève aux salariés du site de production de BMS à Meymac pour obtenir un plan social à la hauteur des capacités d’un des leaders mondiaux de l’industrie pharmaceutique.
Dans le cadre d’une réorganisation globale, les dirigeants ont considéré que ce site de 162 salariés n’entrait plus dans sa stratégie. Ce laboratoire qui a réalisé tout de même plus de 5 milliards de dollars de bénéfice en 2008, comptait bien que les salariés se satisfassent de propositions minima.
Dans une région peu industrialisée, les possibilités de retrouver un emploi sont rares. C’est donc avec une détermination sans faille que l’intersyndicale, soutenue par l’ensemble des salariés, a mené un combat difficile afin d’obtenir des indemnités de licenciement améliorées, des dispositifs d’aide pour ceux qui s’engagent dans une formation longue, des aides à la mobilité.
C’est malgré tout, la rage au cœur que les salariés ont repris le travail devant le mépris dont leurs dirigeants ont fait preuve à leur égard. Et grâce au soutien de la population locale, ils conservent l’espoir d’une reprise de leur établissement dont la fermeture définitive doit intervenir en juin 2010.