Depuis plusieurs mois, l’inquiétude grandissait dans la section syndicale du site de Recherche et Développement de Daix et Dijon (21) du laboratoire Fournier, filiale du géant américain Abbott. En effet, un premier PSE avait été annoncé début 2011 avec 64 suppressions de postes, du côté du secteur administratif. Depuis, l’entreprise annonçait être à la recherche de repreneurs. Et finalement, pas de candidat aux dires du cabinet chargé de la prospection !
On ne peut plus s’interroger sur la stratégie financière des actionnaires. Rachat en 2010 du laboratoire Fournier par le Groupe Abbott. Deux ans plus tard, fermeture programmée en juillet 2012. Entre temps, récupération des profits réalisés du Fénofibrate (produit pour faire baisser les lipides dans le sang) avec plus d’un milliard de chiffre d’affaires, tandis qu’il n’est pas confié de projets de nouvelles activités aux chercheurs. N’oublions pas qu’Abbott ne connaît pas la crise. Il a réalisé depuis plus de trente-huit ans des résultats financiers en constant progrès !
Le 17 novembre, le vice président du laboratoire est venu annoncer le désengagement de la totalité des activités de R&D et production du laboratoire Fournier-Abbott avec un plan de licenciements des 311 emplois.
La FCE-CFDT s’inquiète du sort réservé aux salariés, alors que le bassin d’emplois dijonnais est déjà touché fortement par le chômage. La mobilisation s’organise…
Dans l’opération, les élus n’ont toujours pas eu connaissance d’un projet global de ré-industrialisation du site financé par Abbott. Seule, une nouvelle entité de R&D, issue d’un essaimage serait maintenue avec une petite centaine d’emplois. Le contenu de l’activité, la durée des contrats, le type d’emplois, le niveau d’engagement d’Abbott, etc, ne sont pas encore connus.
La Fédération interpellera les pouvoirs publics sur l’avenir d’un site de recherches et développement au moment où le crédit impôt recherche est vanté pour développer l’innovation.