Une quarantaine de militantes et militants de la liaison élargie de Sanofi se sont réunis les 12 et 13 novembre à Bierville. Le plan de restructuration a largement nourri les débats. Fatigués, mais motivés et mobilisés ! « Ne rien lâcher » est l’expression qui reflète le mieux l’état d’esprit des militants de Sanofi. Se battre sur tous les plans.
Sur le plan politique, la liaison a rencontré des députés, des sénateurs qui l’ont assurés de leur soutien. Après le rejet des organisations syndicales sur une commission interministérielle sur le site de Toulouse, une demande de commission interministérielle sur l’ensemble du plan ainsi que son gel, a été faite auprès du président de la République. D’ailleurs, les coordonnateurs de groupe ont été reçus à l’Elysée, par les conseilleurs sociaux de François Hollande, ce 27 novembre.
Au plan juridique, 3 CCE ont déposé des référés portant notamment sur la mauvaise qualité de l’information/consultation, la légalité des départs volontaires. Le premier jugement n’a pas été favorable aux requêtes du CCE de Sanofi Recherche qui a fait appel à cette décision. La liaison veut utiliser toutes les actions possibles entre expertises CCE, CE et CHSCT et actions juridiques, pour contraindre les directions à revoir leur plan.
Sur le front syndical, des mobilisations régulières comme les « Jeudis de la colère » à Sanofi Toulouse ou Montpellier et des actions tels que des blocages de site sont programmées. Mais aussi, la mise en place d’une stratégie avec Syndex, afin que les CCE ne se réunissent pas tant que l’expertise n’est pas menée à son terme. Enfin, des échanges vifs et sans concession ont eu lieu entre la fédération et la liaison. Une explication sur la compréhension de la stratégie ou les positions des uns et des autres était nécessaire, les uns et les autres devant s’écouter et prendre en compte les avis divergents. D’autant plus que sur le fond, l’analyse est partagée. Il faut combattre ce plan qui en annonce d’autres aussi sinon plus dévastateurs en termes d’emploi. Il faut mettre Sanofi face à ces responsabilités sociales et sociétales. A un moment où les français sont appelés à faire des efforts pour la compétitivité du pays, où un axe fort pour cette compétitivité hors coûts est la recherche et le développement, Sanofi, 1ère entreprise pharmaceutique et 1ère capitalisation boursière en France se doit de participer aux efforts de redressement du pays.
