En peu de temps, les négociations sur la santé au travail se sont accélérées dans les trois conventions collectives (CCN) de la branche pharmacie. Après trois années d’atermoiements, quelles sont les raisons de ce déblocage ?

Les arguments de l’attente de la publication des décrets, liés à la trop fameuse loi sur les retraites, sont tombés fin avril. Mais surtout l’ampleur médiatique des débats sur la pénibilité et les conditions de travail à travers le prisme dramatique des suicides dans les entreprises ont poussé les employeurs à relancer les négociations.

La FCE-CFDT n’a pas varié dans ses attentes sur la santé au travail. Elles concernent les moyens des élus au CHSCT, la mise en place d’un CHSCT central, le passeport santé, la reconnaissance de la pénibilité, une commission nationale de suivi, ainsi que la place du document unique et du plan annuel de prévention.

Dans les trois CCN, on s’oriente vers des accords séparés, santé au travail et pénibilité. Dans l’industrie pharmaceutique, « les discussions sur la pénibilité » démarrent le 18 mai. Nous voulons une vraie négociation.

Dans la répartition pharmaceutique, la chambre patronale « ne pense pas qu’il y a de la pénibilité dans ses entreprises » ! C’est pour le moins curieux pour les chauffeurs ou les salariés travaillant sur les lignes de distribution.

Pour la CCN du façonnage, vétérinaire, diagnostic, c’est le 20 juin que le thème sera abordé avec déjà des réticences sur les chances d’aboutir exprimées par la chambre patronale.

La FCE-CFDT souhaite, dans l’intérêt commun, une protection renforcée avec de nouveaux droits des salariés. Les deux aspects de la pénibilité sont à traiter : le volet prévention et celui de la compensation. En sera-t-il ainsi ?

Il reste, à n’en pas douter, un grand chemin à parcourir avant d’arriver à des accords !