Une fin d’année 2009 placée sous le signe de la négociation des salaires minima conventionnels dans les trois conventions collectives nationales de la branche avec des résultats divers et pour tout dire étonnant. Le comité national de branche (CNB) Pharmacie des 26 et 27 novembre 2009 avait permis d’établir les axes de notre revendication. Compte tenu du niveau d’inflation 2009 de l’ordre de 0,5 à 1 % et de prévision pour 2010 légèrement supérieur à 1 %, nous avions fixé notre revendication de départ autour de 2 % et une position de repli minimum de 1,2 %.
Chez Favédiag (façonnage, vétérinaire, diagnostic), sans illusion sur la capacité de la chambre patronale à chercher un compromis acceptable, la FCE-CFDT a réitéré son exigence d’établir une méthode de négociation permettant de revaloriser les salaires de manière différenciée selon les niveaux par application d’une formule binôme en fixant notre revendication à 2 % pour la constante et 1,2 % pour la valeur du point. Dans le même temps, nous avons demandé à ce que la prime d’ancienneté (PA) soit portée à 18 % après 18 ans d’ancienneté. La chambre patronale, sans accepter ni notre proposition de formule binôme ni notre proposition concernant la PA, a proposé une revalorisation uniforme des minis conventionnels de 0,7 % au 1er février et de 0,5 % au 1er juin. Après consultation du CNB, la FCE a décidé de signer cet accord tout comme la CFTC et FO.
Dans l’industrie pharmaceutique, la situation confuse créée par l’opposition de trois des six organisations syndicales (OS) à l’accord sur la CCNIP, n’a pas permis d’aboutir et une prochaine date de négociation est prévue en février. La CFDT et la CFTC sont sur des bases voisines autour de 2 % modulant la constante et la valeur du point, mais le mandat de la chambre patronale (Leem), bien que non exprimé, ne devait pas excéder 1 %. Il faut bien reconnaître que les propositions de la CGC d’augmenter davantage les hauts salaires, de FO d’ajouter des points sur les six premiers groupes avaient de quoi de perturber le Leem.
La répartition pharmaceutique a terminé le cycle juste avant Noël, mais là non plus, il n’a pas été possible de conclure. La CFDT a demandé une revalorisation de 2 % avec un talon de 40 euros, une PA portée à 20 % après 20 ans, une uniformisation du calcul de l’indemnité de départ en retraite calée sur le calcul le plus favorable soit 2 % par année de présence. La chambre patronale n’a pas su saisir l’opportunité de conclure un accord avec trois OS prêtes à s’engager autour de 2 % et elle a préféré maintenir sa position d’une recommandation patronale de 0.5 % en janvier et de 0.5 % en juillet. Mais elle reviendra en janvier à la table de négociation. Décidément, l’unité patronale est aussi un combat !