Découvrir l’histoire qui nous conduit au système de protection sociale que nous connaissons aujourd’hui, réfléchir aux différents étages qui constitue le revenu de remplacement, s’interroger sur les conséquences de modifications de l’âge de départ à la retraite ou du nombre de trimestres validés, voilà bien des sujets en phase avec l’actualité de la période. C’est ce à quoi les DSC de la branche Pharmacie, réunis à la fédération, ont participé le 25 mars dans le cadre d’une présentation effectuée par le groupe Mornay, institution de retraite complémentaire désignée par la convention collective pour les régimes Arrco et Agirc. Ils ont ainsi pu apprendre que le revenu de remplacement d’un salarié ayant cotisé au plafond de la sécurité sociale pendant toute sa carrière ne sera pas de 50 % mais à ce jour de 42 % environ, que la valeur des points de retraite complémentaire augmentent à l’achat (cotisations pendant la vie active) et diminuent à la vente (lors de la liquidation de la retraite,. que les revenus à la retraite sont indexés sur les prix et non plus sur les salaires !, que l’association de garantie des fonds de financement (AGFF), mécanisme paritaire permettant de liquider les retraites complémentaires à 60 ans, est un puissant levier utilisé par le patronat pour peser dans le débat sur le recul de l’âge de départ à la retraite ! Et bien d’autres choses encore…
Le débat s’est ensuite engagé sur les négociations en cours dans les 3 CCN sur la santé au travail. Le projet d’accord, élaboré par les militants de la branche, qui décrit de manière cohérente les revendications de notre organisation, a été transmis aux délégations patronales comme aux autres organisations syndicales. Malgré les discours lénifiants sur le dialogue social ouvert et constructif, l’état des négociations montre que le patronat est hostile, là encore, à ce que la santé au travail, l’organisation du travail, la pénibilité, soient des sujets de débat social dans les entreprises et dans les branches. Pour nos patrons, la pénibilité demeure un tabou. Cette rigidité s’appuie sur des arguments liés à la compétitivité, irrecevables quand il s’agit de la santé et de la vie des salariés. Comme sur l’emploi où nous réfléchissons comment mobiliser les salariés face aux restructurations qui touchent de nombreuses entreprises, il devient nécessaire de nous mobiliser sur l’amélioration des conditions de travail, l’organisation et l’intensification du travail qui pèsent sur la santé des salariés.