Le groupe pharmaceutique BMS-UPSA compte trois sites en France. Un site de production et de distribution à Agen (47) qui rassemble la moitié des effectifs, un site de distribution à Fontenay-sous-Bois (94) sans présence CFDT, et le siège de Rueil-Malmaison (92) où sont rattachés les visiteurs médicaux avec une CFDT non représentative.
Les élections professionnelles du 18 mars dernier laissent un goût amer.
Préparer et gagner les élections ne s’arrête pas à l’annonce des résultats ! L’équipe d’Agen avait mis en place sa stratégie. Les listes étaient prêtes et la campagne labourée, aussi les résultats devaient s’engranger. Le soir des élections, la satisfaction était au rendez-vous : progression de 12 à près de 24 % des voix ! Les équipes pouvaient souffler. Le temps consacré à la mise en place des instances, et le procès-verbal électoral (Cerfa) était passé au second plan. Signé sans aucune réserve ni vérification, il fut récupéré le 30 mars, trop tard pour une éventuelle contestation juridique. Mais, quand fut venu le temps de comptabiliser les forces syndicales au niveau du groupe, le résultat fut douloureux : 9,98 % des suffrages valablement exprimés ! Pour atteindre les 10 % de la loi sur la représentativité, il manquait une seule voix. Pas question de compter sur l’arrondi. Pire, après vérification, le Cerfa du premier collège s’avère inexact à deux voix près. Une annulation partielle était possible si le recours avait été porté en temps et en heure. Moralité : chaque voix à son importance !
Petit effet, grande conséquence. La confirmation de désignation du RS au CCE et du DSC est contestée ! Verra-t-on dans les jours prochains la perception « uniquement juridique » des parties prenantes l’emporter ou bien une conception plus ouverte du dialogue social ?
Comme dans la fable de La Fontaine, la section syndicale d’Agen « a juré que l’on ne l’y prendra plus ». Avec l’aide du syndicat, une formation de conquête et de syndicalisation sera faite pour obtenir le rebond espéré et acquérir la ruse du renard.