Avant même les annonces officielles de mise en confinement, le 16 mars au soir, les supermarchés et les pharmacies ont été pris d’assaut par les consommateurs, qui ont fait des stocks tant de pâtes, de papier hygiénique que de doliprane, et autres médicaments de grande consommation.

Cette première semaine de confinement, tous les grossistes répartiteurs qui livrent les pharmacies ont connu une très forte activité, avec une augmentation de près de 50% des commandes pour certains établissements. 

Dans ce contexte tendu, entre la mise en confinement de certains salariés (arrêts pour garde d’enfants, personnes vulnérables), le droit de retrait des chauffeurs livreurs pour manque de protection individuelle est évoqué dans toutes les entreprises (alors que ces derniers ont pour mission de livrer, entre autres, masques et gels hydroalcooliques).

Les salariés ont tenu bon, sans protection, en ne rechignant pas sur les heures supplémentaires. Olivier Véran, ministre de la Santé, a par ailleurs salué l’engagement des salariés de la Répartition « maillon essentiel de la chaîne d’approvisionnement du médicament », la FCE-CFDT sera le lui rappeler. Après cette semaine de folie, on constate depuis une baisse significative de près de 25% en moyenne sur l’ensemble du périmètre. Celle-ci s’explique par une diminution de fréquentation des officines, d’une part, et par la baisse des consultations des médecins, d’autre part. Les entreprises doivent donc s’adapter en négociant ou en imposant la prise de congés payés, ou de RTT, ou en mettant en place du chômage partiel.