Les 7 et 8 février, une trentaine de militants, membres du CNB pharmacie et DSC du secteur étaient réunis. Au programme, le tour des sections, le point sur la représentativité, les négociations en cours sur les salaires, les points d’actualités de la branche, de la fédération et de la confédération.
L’actualité récente concerne la répartition pharmaceutique avec la modification des marges attribuées aux grossistes répartiteurs au 1er janvier. Quatre acteurs, qui comptent plus de 11 000 salariés, dominent le marché français. Le taux de marge unique (6,68%) par boîte avec un plancher et un plafond remplace le précédent taux de marge dégressif. Mais ce taux unique est-il plus favorable ? Quelles sont les répercussions sur l’emploi pour une activité à forte main d’œuvre ouvrière ? Un expert est venu nous répondre.
Il a rappelé que l’activité des grossistes répartiteurs est définie par une obligation de service public avec au moins 90% du catalogue de médicaments disponibles et la capacité à livrer les officines en 24 heures. En échange, le taux de marge sur les produits distribués est encadré par l’État.
La profession connaît une forte concurrence avec une part de l’activité captée par les « short-liners » qui n’ont pas l’obligation des 90% du catalogue, les groupements de pharmaciens, les ventes directes des laboratoires. Au fil du temps, la part du distributeur dans le prix du médicament est passée de 6,7% dans les années 1970 pour atteindre 1,8% en 2010 alors que celle de l’industrie pharmaceutique progressait…
Les effets de ce nouveau taux se traduiront, pour les répartiteurs, de façon différenciée suivant la composition de leurs chiffres d’affaires. La mesure économique qui aura le plus gros impact est la forte baisse (actée dans la loi de finances 2012) des prix des médicaments, difficile à anticiper. Chacun va donc réagir en poursuivant la concentration des sites de distribution, en modifiant les organisations et en laissant planer des risques sur l’emploi. Il est à noter que les nouveaux « répartiteurs » n’ont pas les contraintes de service public… Étrange !
La journée s’est conclue par une présentation d’Idéforce, puis une intervention sur la préparation du congrès fédéral et les points généraux, tels la TVA sociale, l’interpellation confédérale des candidats à la présidentielle, les comptes des CE, etc. Un débat riche !