Après une absence de véritables négociations sur le pacte de responsabilité, le relevé de conclusions proposé fin 2014 par la chambre patronale de la branche, l’UNION, n’a pas rencontré un grand succès. Les partenaires sociaux ont été alors de nouveau conviés à discuter d’un projet de texte en vue de conclure un accord.
L’UNION a proposé d’aborder la qualité de vie au travail (QVT). La FCE a la volonté de négocier les contreparties du pacte de responsabilité avec des engagements sur l’emploi aussi bien au niveau qualitatif que quantitatif. Le nouveau projet d’accord indique que l’objectif du pacte de responsabilité est de sensibiliser et de favoriser la réflexion en entreprise sur le QVT, et le télétravail constitue un des éléments. C’est un raccourci que la FCE qualifie de chemin détourné pour ne pas atteindre le vrai objectif, l’emploi. La FCE refuse de s’engager dans cette impasse de trompe-l’œil, sans avenir.
Le GPEC est un des leviers pour le maintien dans l’emploi. L’apprentissage et l’alternance sont essentiels pour faire entrer des jeunes dans les entreprises. Or, ce projet d’accord affiche comme seule ambition l’incitation des entreprises de plus de 250 salariés à répondre dès 2015 à l’engagement de 5% d’alternants, ce qui est déjà une obligation légale.
Quant au seul engagement chiffré proposé par l’UNION, il reste obscur, inexplicable et inexpliqué lorsque la FCE la questionne. Le patronat avance 300 recrutements en CDI minimaux par an donc 900 embauches en 3 ans. La FCE rappelle que selon le rapport annuel de 2013, il y a eu 1343 embauches dont 600 en CDD. Ce même rapport a montré que 176 salariés ont plus de 60 ans et que 715 ont entre 55 et 59 ans. Par conséquent, l’engagement d’embauche n’en est pas un puisqu’il ne permet même pas de couvrir le taux de renouvellement naturel des salariés de la branche.
La FCE a déjà exprimé son total désaccord et réitère sa volonté d’aboutir à un accord avec de réels engagements et ne se contente pas d’un tour de passe-passe de la chambre patronale !