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PHARMACIE L’industrie pharmaceutique en 2020, ange ou démon ?

A intervalles réguliers, le LEEM interroge des consultants pour préparer l’avenir afin d’anticiper les évolutions des métiers de la filière.

A intervalles réguliers, le LEEM interroge des consultants pour préparer l’avenir afin d’anticiper les évolutions des métiers de la filière. Un premier jet du rapport a été présenté. Les critiques de la FCE sont nombreuses. En 2007, le même cabinet s’était livré à l’exercice de projection de la filière par métiers (recherche, production, administratif, commercial). A l’époque, les projections proposées des deux scénarii dits « volontariste » ou « contraint » se sont-elles confirmées ? La situation actuelle démontre que deux métiers sont en dehors des projections, au-dessus pour la production, en-dessous pour l’administratif. Ces écarts significatifs n’ont pas été, à notre avis, suffisamment argmentés ou justifiés.

Aujourd’hui deux nouvelles hypothèses sont retenues jusqu’en 2020 avec un intermédiaire en 2015. Elles semblent être bâties sur les conclusions de 2007. Résultat entre moins 3000 à moins 17000 emplois suivant le scénario ! L’industrie subit des profondes mutations notamment avec des états plus exigeants sur le rapport bénéfice / risque du médicament sur la pharmacovigilance et sur le prix, avec une organisation différente de la recherche, un passage progressif aux biotechnologies, une information médicale du médecin et du pharmacien modifiée, avec le développement de nouvelles technologies… Tout cela nous conduit à une prise de conscience de la nécessité d’une autre stratégie, plus offensive.

La baisse de l’emploi depuis 2007, s’accélère et appelle une « politique de sursaut » face à ces nombreuses mutations. La FCE s’étonne que la branche n’impulse pas un dynamisme profitant des années de vaches très grasses pour limiter les effets des années de vaches moins grasses qui risquent de se généraliser, si rien n’est fait.

Aujourd’hui les « bigs pharma » se comportent plus en capteurs de résultats financiers pour leurs actionnaires qu’en entreprises responsables influant positivement sur le développement de l’activité et de l’emploi en Europe, en France, dans les territoires régionaux. Des investissements importants sont réalisés, mais l’industrie pharmaceutique doit mieux faire, non seulement en assumant sa responsabilité sociétale, mais aussi en prenant des risques, en innovant massivement dans la recherche, en permettant une adaptation des outils de production sans négliger les produits génériques, en accélérant sur les métiers du futur.

Nous nous étonnons aussi que la dimension développement durable ne soit pas évoquée dans les pistes d’avenir. Alors que de nombreuses filières en font un levier de développement, comme les projets autour de la chimie verte, rien n’est appréhendé sur ce sujet dans cette étude ! Il aurait été intéressant de mesurer cet impact sur le médicament car nous sommes convaincus que cette évolution sera inéluctable avec des conséquences à moyen terme. Le diable doit sortir de ce corps !

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