Cette interview a été faite recueillie par France Bleu Orléans, à propos de la distribution de tracts du 14 juin 2012 au porte de Servier à Gidy près d’Orléans
« Je dirai qu’avant tout le climat est différent. Il y a plus de salariés qui prennent le tract que la première fois (NDLR : Précédente distribution, le 17 avril). L’effet de surprise est peut-être passé, encore quelques remarques désobligeantes, mais globalement un accueil plutôt chaleureux, intéressé.
Je pense qu’aujourd’hui les salariés se posent la question de leur devenir. Les salariés sont pris dans une tourmente médiatique où ils n’ont pas forcément tous les éléments. Ils sont attachés à leur entreprise, et çà c’est plutôt une bonne chose. Il y a donc des incompréhensions, que vont-ils devenir ? Est-ce que l’affaire Servier va aller au-delà de la responsabilité pénale de son seul dirigeant ? Est-ce que l’on risque une interdiction d’exercer ? Quelles conséquences vont avoir les réorganisations internes ? Puisqu’aujourd’hui Servier perd une part du marché en France parce que les médecins appréhendent de prescrire des médicaments identifiés Servier. Ses inquiétudes, là, bien nous, notre rôle, c’est d’expliquer qu’une organisation syndicale, c’est un relai qui vise à améliorer les conditions de vie pour les salariés tout en préservant la performance économique de l’entreprise. Donc, un équilibre sur ces points là.
Et puis cela donne l’occasion de démystifier un peu le grand méchant syndicaliste qui sera là pour fermer la boîte. Le syndicalisme réformiste n’est ni l’ennemi de l’entreprise, ni l’ennemi des salariés. »